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En Algérie, le porte-parole d’un parti d’opposition condamné à deux ans de prison

Mardi 11 Janvier 2022

Au juge qui l’interrogeait sur sa volonté de « changer le régime », Fethi Ghares avait rétorqué qu’« en démocratie, le combat politique se déroule dans l’espace public et c’est le peuple qui tranche ». « Je suis le coordonnateur d’un parti politique, insistait-il ensuite. Cette qualité, je la garde même dans ma cellule. »
 
Jugé le 26 décembre 2021, ce membre du Mouvement démocratique et social (MDS), formation algérienne de gauche laïque engagée en 2019 dans les manifestations antirégime du Hirak, a été condamné à deux ans de prison ferme, dimanche 9 janvier. Ce verdict à l’encontre du responsable d’un parti légal et agréé par les autorités, marque une nouvelle escalade dans la répression en Algérie, s’inquiètent opposants et avocats.
 
Le porte-parole du MDS avait été arrêté le 30 juin. Placé en détention, il était poursuivi pour « atteinte à la personne du président de la République », « outrage à corps constitué », « diffusion au public de publications pouvant porter atteinte à l’intérêt national », « diffusion d’informations pouvant porter atteinte à l’unité nationale » et « diffusion d’informations pouvant porter atteinte à l’ordre public ». Des accusations qui reposent sur les publications de M. Ghares sur le réseau social Facebook et des échanges privés extraits de son téléphone. Le ­procureur avait requis trois ans de prison, sans prendre la peine de plaider. (Le Monde)
 
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