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En Algérie, le général Salah met en garde contre toute atteinte à l'armée

Dimanche 31 Mars 2019

Le chef d'état-major de l'armée algérienne, le général Ahmed Gaïd Salah a accusé samedi 30 mars, des "parties malintentionnées" de chercher à nuire à l'institution militaire, après plus d'un mois de manifestations en Algérie. Il a de nouveau recommandé que le président Abdelaziz Bouteflika soit déclaré inapte à l'exercice de ses fonctions.
 
Dans un communiqué diffusé par le ministère de la Défense, le général Salah a déclaré que la plupart des Algériens soutenaient la solution de l'article 102 de la Constitution, qu'il avait déjà préconisée mardi, mais que certains, qu'il n'a pas nommés, s'y opposaient.
 
L'article 102 prévoit que "lorsque le président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l'impossibilité totale d'exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose, à l'unanimité, au Parlement de déclarer l'état d'empêchement".
 
Ahmed Gaïd Salah dénonce une "campagne médiatique virulente" contre l'armée
 
Dans son communiqué, le chef d'état-major de l'armée algérienne a dénoncé la préparation d'une "campagne médiatique virulente" contre l'armée visant à faire croire, selon lui, "que le peuple algérien rejette l'application de l'article 102 de la Constitution". Il a déclaré que chercher à porter atteinte à l'institution militaire constituait une "ligne rouge" à ne pas franchir.
 
Des "parties malintentionnées" préparent "un plan visant à porter atteinte à la crédibilité" de l'armée, a-t-il dit, assurant qu'il s'agissait là d'une "ligne rouge".
 
Poursuite des manifestations contre le système
 
Vendredi, des millions d'Algériens sont descendus pour la sixième semaine consécutive dans la rue, une mobilisation qui n'a pas faibli. De nombreux observateurs ont perçue un rejet de la proposition de l'armée.
 
Abdelaziz Bouteflika est toujours au pouvoir, mais apparaît très isolé depuis que l'essentiel de ses fidèles s'est rallié à la proposition de l'armée.
 
Plusieurs figures de la contestation s'opposent à la mise en œuvre de l'article 102 qui prévoit l'organisation rapide d'une présidentielle, ce qui ne permet pas, selon eux, de garantir un scrutin libre et équitable. Ils réclament plutôt un processus de transition. (Avec AFP et Reuters)
 
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