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En Afrique de l’Ouest, des journalistes d’investigation sous pression

Jeudi 12 Janvier 2023

Le journaliste d'investigation Ferdinand Ayité, du Togo, plusieurs fois emprisonné pour ses enquêtes qui dérangent...
Le journaliste d'investigation Ferdinand Ayité, du Togo, plusieurs fois emprisonné pour ses enquêtes qui dérangent...
Après la libération provisoire accordée mardi 10 janvier au journaliste d’investigation sénégalais Pape Alé Niang, toute la profession reprend son souffle. Accusé d’avoir publié des informations « sensibles », qui circulaient pourtant de manière publique, le directeur du site d’information Dakar Matin a été détenu près de deux mois. Sa santé s’était dangereusement altérée à la suite de sa grève de la faim.
 
Cette interpellation, rendue possible par l’existence du délit de presse au Sénégal, met en lumière les dangers encourus par les reporters indociles face aux pouvoirs sur le continent. En Afrique francophone, le journalisme d’investigation demeure un choix périlleux pour ceux qui s’y frottent. Et ce malgré la libéralisation de la presse survenue il y a trente ans.
 
A Lomé, Ferdinand Ayité s’impose une discipline de fer. « Je ne fréquente pas les lieux de distraction, je limite mes relations », confie posément ce journaliste d’investigation togolais. En filigrane, pointe la peur d’un empoisonnement. Une vigilance à la hauteur de ses inimitiés, nombreuses dans les cercles politiques et économiques. Car dans un pays verrouillé par un demi-siècle de pouvoir dynastique incarné par la famille Gnassingbé, ses enquêtes dérangent. (Lire suite dans Le Monde)
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