Le gouvernement espagnol abandonne l'achat de chasseurs F-35 américains Lightning II pour sa défense et cherche désormais des alternatives européennes, rapporte le quotidien El País.
Ce chasseur furtif américain de cinquième génération ne sera pas dans les hangars des forces armées espagnoles, selon des sources officielles citées par El País, qui confirment que les contacts entre les deux pays «ont été suspendus indéfiniment».
C’est «une annonce qui intervient au milieu d'un conflit entre Madrid et Washington sur l'investissement qui devrait être consacré au sujet, comme cela a été clairement exprimé lors du sommet de l'OTAN à La Haye (Pays-Bas) en juin dernier», précise le quotidien espagnol.
«Le seul avion de chasse à décollage vertical qui peut remplacer le Harrier est précisément le F-35B, la version navale de Lightning II, acquis par les États-Unis et l'Italie, de sorte que la renonciation signifie que la marine [espagnole] est à court d'avions à voilure fixe et que le porte-hélicoptères Juan Carlos I ne pourra utiliser que des hélicoptères», déclare El País.
Pour l'industrie militaire américaine, ce marché perdu serait d'un montant de 6,25 milliards d'euros.
Madrid est à la recherche d'alternatives européennes pour combler le trou dans la force navale car l’Espagne prévoit déjà de retirer ses Harriers - après 50 ans de service - en 2030 utilisés sur le porte-avions Juan Carlos I.
En juin, la marine [espagnole] a chargé le chantier naval public Navantia d'étudier la faisabilité d'un porte-avions, avec une longueur suffisante afin qu'il puisse prendre des avions roulant sur leur piste avec un crochet stop et pas seulement un crochet de décollage vertical. Si cela est validé, la marine espagnole pourra opter pour d'autres avions de combat navals, comme le Rafale français. L'Europe est sans aucun doute la première alternative à la défense.
«En tout cas, ils n'arriveraient pas à temps pour couvrir le retrait des Harriers. Ainsi, pendant quelques années, cette capacité sera perdue», est-il rapporté dans l’article du quotidien madrilène.
«Bien que le gouvernement ait approuvé en avril dernier un plan de 10.471 milliards et se soit engagé à dépenser 2% de son produit intérieur brut (PIB) pour la sécurité et la défense [dans l’OTAN], la décision d'investir 85% de ces fonds en Europe est considérée comme incompatible avec l'acquisition d'un modèle américain comme fer de lance de l'aviation de combat», détaille le rapport, signé par Miguel González.
Observateur-continental.fr







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