Les conclusions dégagées par le « dialogue national » des 26 et 27 février derniers ont été remis ce matin au président Macky Sall. Selon une note de la présidence sénégalaise, « le chef de l’Etat a bien pris note des recommandations de ces concertations avec toutes les forces vives de la nation. »
A l’issue des discussions de Diamniadio, les participants à cette rencontre avaient suggéré que l’élection présidentielle qui devait avoir lieu depuis le 25 février 2024 se tienne finalement le 2 juin et que le président Sall dont le mandat expire le 2 avril assure la transition du pouvoir jusqu’à l’élection de son successeur.
En outre, un « consensus » avait été également obtenu sur la réévaluation ou réexamen des candidatures qui avaient été rejetées par le Conseil constitutionnel dans sa Décision du 20 janvier 2024.
Comme il l’avait déjà annoncé, « le président Macky Sall envisage de saisir le Constitutionnel pour recueillir son avis sur les questions de la date de l’élection et de l’après 2 avril ». Une démarche considérée comme un dilatoire et un refus de mettre en oeuvre les décisions des juges.
Les perspectives portées par le chef de l’Etat et par les candidats recalés par le Conseil constitutionnel sont rejetées par 17 candidats officiels ainsi que par la plupart des organisations de la société civile. Ils se disent tous engagés à faire respecter les modalités et le calendrier fixés par le Conseil constitutionnel dans ses différentes décisions relatives à la tenue du scrutin.
Le 1er février, le président Macky Sall a réaffirmé sa volonté de quitter le pouvoir après le 2 avril sans avoir organisé au préalable l’élection présidentielle.
A la suite, le ministre de l’Intérieur, Me Sidiki Kaba, avait averti que si ce départ se confirme, c’est le président de l’assemblée nationale qui assurerait l’interim au poste de président de la République. Et dans cette configuration, c’est tout le processus électoral qui serait repris. Une ‘’vision’’ battue en brèche par un grand nombre d’experts de la Constitution. D’où les appels de plus en plus pressants pour que le Conseil constitutionnel prenne enfin les choses en main comme dernier recours… [IMPACT.SN]






FRANCE


