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Des ONG appellent la France à mettre à l'abri les migrants près de Malte

Mardi 8 Janvier 2019

Des ONG appellent la France à mettre à l'abri les migrants près de Malte

PARIS (Reuters) - Sept organisations humanitaires, dont Médecins sans frontières et la Cimade, appellent mardi la France à mettre à l'abri les 49 personnes bloquées en mer à bord de deux navires de secours au large de Malte depuis plus de quinze jours.

La semaine dernière, la France s'est dite prête à participer "dans le cadre d'un effort européen" à l'accueil d'une partie des 49 migrants bloqués sur deux navires affrétés par des ONG allemandes, Sea-Watch 3 et Sea-Eye.

Les 49, dont cinq enfants, "se retrouvent aujourd'hui à la dérive dans les eaux maltaises sans pouvoir accoster sur l'île", déplorent les ONG dans un communiqué.

"Malgré l'urgence de cette situation, et alors que le Haut-Commissariat aux Réfugiés vient de publier le chiffre de 2.262 migrants morts en Méditerranée en 2018, aucun Etat européen n'a encore accepté de faire entrer ces embarcations dans l'un de ses ports".

Face à ce constat, elles demandent à la France de garantir la protection des réfugiés en Europe comme sur son propre territoire : "Nous demandons à la France de mettre immédiatement à l'abri ces rescapés dans un port sûr et de jouer un rôle moteur pour définir, à l'échelle européenne, un mécanisme de sauvetage et d'accueil des personnes en détresse en mer Méditerranée."

Dimanche déjà, le pape François a exhorté les dirigeants européens à trouver une solution pour les migrants de ces deux bateaux, dans l'attente d'un feu vert de l'Italie et de Malte pour accoster.

Les équipages des deux navires ont exprimé mardi leur préoccupation devant la dégradation de la santé mentale des migrants, un état selon eux accentué par le mauvais temps et par le mal de mer.

"Les enfants sont malades et il n'y a pas de sommeil à cause des vagues. Ici, nous mourrons lentement", a expliqué Diamond, un Nigérian.

Malte, plus petit des Etats de l'Union européenne, a demandé à ses partenaires de prendre en charge certains de ces migrants ainsi qu'une partie des 249 qui ont été secourus par des navires de la marine nationale aux derniers jours de 2018.

"La seule solution viable, c'est une solution à l'échelle européenne", a déclaré Kim Heaton-Heather, chef de mission à bord du Sea-Watch 3.

L'Allemagne s'est dite prête à prendre 50 migrants en charge à conditions que d'autres pays européens fassent de même. Les Pays-Bas se sont eux aussi dits disposés à en accueillir un certain nombre.

En Italie, le sujet divise la coalition au pouvoir. Si le vice-président du Conseil Matteo Salvini, qui détient également le portefeuille de l'Intérieur, a dit refuser d'accueillir le moindre migrant, le chef du gouvernement Giuseppe Conte s'est dit prêt à accepter que Rome en reçoive à condition que les autorités de La Valette accepte que les bateaux accostent.

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