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Défi climatique: comment les syndicats peuvent-ils accompagner les efforts du Sénégal dans sa transition énergétique ? (Equaltimes)

Lundi 28 Décembre 2020

À Bargny, ville côtière située  à une trentaine de kilomètres au sud de Dakar, la mise en service, il y a un an, d’une nouvelle centrale à charbon  parrainée par le gouvernement apparait comme une incongruité au moment où le Sénégal veut s’afficher comme un pionnier dans la promotion des énergies propres et renouvelables, qui vise à porter la part de celles-ci à 30 % du mix énergétique en 2025. Le financement de la centrale de Bargny de 118 milliards de francs CFA (environ 180 millions d’euros) vient d’un consortium d’investisseurs, dont la Banque africaine de développement (BAD).
 
Mais le choix du charbon interroge et, sur le terrain, la centrale de Bargny suscite incompréhension et conflits. Déjà aux prises avec une mer dont l’avancée démolit sans cesse des habitations côtières et déplace les populations, la région vit sous la hantise des impacts négatifs de cette infrastructure. Des associations locales, comme l’Association des femmes transformatrices de poissons, le Collectif « Non à la centrale à charbon », des conseillers municipaux et le Collectif pour la défense de l’environnement, soutenues par des partenaires étrangers comme le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD-Terre Solidaire), dénoncent les « accaparements forcés de terres » par l’État au profit de ce projet public-privé, les déplacements de familles entières, la déstabilisation des activités des femmes transformatrices de produits halieutiques, dans cette zone où la pêche est prépondérant. Elles fustigent surtout les émissions probables de déchets et de produits polluants et leur impact sur la santé et l’environnement.
 
Les centrales solaires se multiplient, le gaz et le pétrole arrivent
Sur le plan énergétique, le Sénégal est confronté à un choix difficile entre tirer profit de la richesse de ses ressources fossiles et démontrer un engagement pour le climat. L’exploitation de son gisement de pétrole, un des plus importants de l’ouest-africain, devrait prendre un nouvel essor, à partir de 2023, où les compagnies locales travaillent à un partenariat avec la British Petroleum (BP), tandis que les 450 milliards de m³ de gaz  certifiés font espérer à l’État des revenus importants dans l’avenir. Des questions se posent déjà sur les capacités des autorités sénégalaises à anticiper et prévenir les risques inhérents à l’extraction de ces hydrocarbures offshore, notamment les menaces sur l’écosystème marin.
 
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