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Coup de filet antiterroriste à Brest: les sept suspects mis en examen et écroués

Samedi 25 Janvier 2020

Sept suspects interpellés lundi lors d’un coup de filet antiterroriste dans le nord-ouest de la France, dont un réfugié né en Syrie soupçonné d’avoir appartenu au groupe État islamique (EI), ont été inculpés et placés en détention provisoire, a-t-on appris samedi de source judiciaire.
 
Ces sept hommes, âgés de 16 à 38 ans, ont été mis en examen (inculpés) vendredi par un juge antiterroriste parisien pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », a-t-on précisé de même source.
 
Selon des sources concordantes, ils sont soupçonnés d’avoir préparé un projet d’« action violente » en France.
 
Parmi eux, un homme né en Syrie et arrivé en France début 2015 est au coeur de l’enquête. Ce trentenaire, qui disposerait d’un passeport palestinien, a obtenu le statut de réfugié quelques mois après son entrée sur le territoire français, selon une source proche de l’enquête.
 
D’après des sources concordantes, Mohammad D. est soupçonné d’avoir appartenu au groupe État islamique (EI).
 
Selon une des sources proches de l’enquête, il s’agirait du personnage central de cette cellule qui a agrégé une communauté de personnages radicalisés autour de la ville de Brest, en Bretagne, suivis depuis des années par les services spécialisés.
 
Parmi les suspects figure aussi le responsable d’une boucherie halal de Brest qui a servi de lieu de rendez-vous au petit groupe, également constitué de quelques convertis et d’un lycéen de 16 ans, fils d’un commerçant brestois.
 
Au lendemain des attentats jihadistes du 13 novembre 2015 à Paris et près de Paris, qui avaient fait 130 morts et 350 blessés, le propriétaire de la boucherie, âgé d’une trentaine d’années, avait été interpellé après avoir mimé un tir à l’arme automatique au passage d’une patrouille de police.
 
Cette affaire lui avait valu une condamnation à trois ans de prison avec sursis pour « apologie du terrorisme ».
 
Ce commerçant brestois est par ailleurs soupçonné d’avoir voulu se rendre en Syrie en septembre 2014 en compagnie de son épouse - décrite par les autorités comme radicalisée - et leurs deux enfants mineurs.
 
Si aucune arme ni aucun explosif n’a été découvert lors des perquisitions menées lundi, les enquêteurs ont néanmoins trouvé des tutoriels récemment téléchargés permettant la confection d’explosifs ou de poison, mais aussi du matériel de propagande et plusieurs allégeances au nouveau calife de l’EI.
 
Selon les investigations, les suspects auraient cherché à se procurer des armes et évoqué des « cibles » potentielles, par exemple des grands rassemblements.
 
La France vit sous une menace terroriste constante depuis le début, en 2015, d’une vague d’attentats jihadistes qui a fait au total 255 morts. (AFP)
 
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