Le secrétaire technique du Comité national de suivi du contenu local (CNSCL), Mor Bakhoum, a révélé, jeudi, que les entreprises locales évoluant dans le secteur minier ont capté 82,29 milliards de francs CFA de parts de marché en 2024.
”Aujourd’hui, force est de constater que le respect des exigences du contenu local est très bien ancré dans les opérations minières et, en termes d’impact, l’année 2024 a enregistré 82,29 milliards de francs CFA de parts de marché captés par les entreprises locales”, a déclaré M. Bakhoum.
Il a soutenu que ces chiffres ”ne sont pas que des données”, car témoignant d’un contenu local qui devient une réalité économique ”solide”, au bénéfice du tissu entrepreneurial national.
Le secrétaire technique du CNSCL prenait part à la 4ème édition des Journées du contenu local.
A cette occasion, il a aussi renseigné que dans le secteur minier, en 2025, près de 500 marchés ont été publiés et contrôlés via la plateforme ”E-CNSCL” dédiée aux mines, ”attestant du haut niveau de conformité” des entreprises minières.
Cette année, le thème de ces journées est “Contenu local et Vision Sénégal 2050 : quelle stratégie basée sur l’économie inclusive et compétitive ?”
”Il résonne avec force dans un contexte où notre pays est dans une phase décisive de redressement de son économie et d’amorçage de son développement socio-économique”, a affirmé Mor Bakhoum.
Il a renseigné que dans le secteur minier, de nouveaux projets structurants sont en cours pour 2026, avant de souligner aussi que dans le secteur des hydrocarbures, des avancées notables ont été enregistrées dans le cadre du projet Sangomar.
”Fort de cette dynamique, nous devons anticiper dès à présent les opportunités qu’offrira le projet Yakaar Teranga”, a-t-il suggéré.
D’après lui, l’expérience acquise par nos entreprises sous GTA et SANGOMAR devrait être ”pleinement capitalisée”, afin ”de maximiser les retombées locales, de consolider un tissu industriel compétitif et d’assurer une montée en gamme progressive des prestations nationales”.
Il a expliqué que toutes ces initiatives confirment que la valorisation du contenu local constitue un engagement collectif vers un développement ”durable, inclusif et souverain”.
”Cette rencontre conduit à une réflexion commune sur la transformation structurelle de nos économies, la valorisation optimale des ressources naturelles, ainsi que le renforcement des compétences de nos populations”, a soutenu Jean-Michel Akossi, directeur du Contenu local au sein du ministère des Mines, du Pétrole et de l’Énergie de la Côte d’Ivoire, invité d’honneur de cette rencontre.
Selon le ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines, Birame Soulèye Diop, la compétitivité ”ne se joue pas seulement au niveau national, elle se construit au niveau régional”.
”Une Afrique capable de mutualiser ses compétences, d’harmoniser ses membres, de développer des infrastructures de formation communes et de coordonner ses stratégies industrielles sera beaucoup mieux positionnée pour valoriser durablement ses ressources”, a estimé M. Diop.
Il a précisé que le Sénégal demeure ”engagé” dans la coopération régionale et continentale en matière de contenu local. [APS]
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