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Carlos Ghosn pourrait être libéré rapidement, peut-être vendredi

Jeudi 20 Décembre 2018

Carlos Ghosn pourrait être libéré rapidement, peut-être vendredi
TOKYO (Reuters) - Le tribunal de district de Tokyo a refusé jeudi de prolonger la détention de Carlos Ghosn, un coup de théâtre qui signifie que le PDG de l’alliance Renault-Nissan pourrait être libéré sous caution rapidement après avoir passé un mois en prison pour des malversations financières présumées.

Le tribunal a ensuite rejeté un appel du parquet contre cette décision, qui concerne aussi Greg Kelly, ex-conseiller de Carlos Ghosn chez Nissan et arrêté en même temps que lui le 19 novembre pour complicité présumée.

Selon la chaîne de télévision publique NHK, Carlos Ghosn et Greg Kelly pourraient être libérés dès vendredi.

Le tribunal n’a pas motivé sa décision et, selon NHK, il est “extrêmement rare” qu’il rejette une demande de prolongation de détention formulée par le parquet.

Si les deux hommes sont libérés sous caution, ils pourraient se voir contraints de demander une permission pour quitter le territoire japonais. Il pourrait aussi se voir interdire tout contact avec des dirigeants de Nissan.

Carlos Ghosn a été évincé de la présidence de Nissan dans la foulée de son arrestation. Il est toujours PDG de Renault, même si une direction intérimaire a été mise en place, et reste officiellement PDG de l’alliance automobile franco-japonaise.

Motonari Otsuru, son avocat, est entré après le crépuscule jeudi dans le centre de détention de Tokyo, où le dirigeant et Greg Kelly sont incarcérés. Il en est ressorti 90 minutes plus tard sans s’exprimer. L’avocat de Greg Kelly, quant à lui, n’était pas disponible pour un commentaire.

Les deux hommes n’ont fait aucune déclaration publique depuis leur arrestation le mois dernier, mais les médias locaux ont rapporté qu’ils avaient nié les accusations portées contre eux.

A l’issue d’une première période de détention, Carlos Ghosn a été inculpé le 10 décembre pour avoir omis de déclarer l’intégralité de sa rémunération chez Nissan de 2010 à 2015. Le même jour, l’enquête a été élargie aux trois années suivantes, ce qui a entraîné immédiatement une nouvelle mise en détention, pour une période initiale de 10 jours qui s’achevait jeudi.

Le parquet a refusé de s’exprimer sur une éventuelle inculpation portant sur la période 2015-2018.

Carlos Ghosn et Greg Kelly pourront s’exprimer dans les médias s’ils sont libérés.

Le gérant de fonds Yoshiaki Murakami, arrêté en 2006 pour délit d’initié, avait dû verser une caution de 500 millions de yens (3,9 millions d’euros) pour être remis en liberté.

Reuters a rapporté mercredi que le dossier de la rémunération de Carlos Ghosn ne se limitait pas à Nissan mais concernait aussi l’alliance elle-même et que des dirigeants des deux constructeurs automobiles, certains toujours en poste, avaient été inclus dans des courriels et des réunions sur le sujet.

 
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