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Avec qui Macky Sall tiendra son dialogue après le boycott de 17 candidats dont Idrissa Seck ?

Vendredi 23 Février 2024

Article mis à jour le 26 février 2024 à 16:02

Apparemment, Macky Sall tient à son dialogue comme à la prunelle de ses yeux afin de « fixer » avec ses interlocuteurs potentiels la fameuse date d’une élection présidentielle qu’il a unilatéralement et volontairement manipulée jusqu’à la rendre impossible à sa date originelle du 25 février 2024. Mais avec qui fera-t-il ce dialogue ou cette concertation politique avec le refus catégorique de 16 des 19 candidats en lice de prendre part au « dilatoire » des 26 et 27 février ? 

Ce lundi 26 février, jour de lancement du dialogue, c'est l'ancien premier ministre Idrissa Seck qui annonce son refus d'y prendre part pour ne pas "cautionner un coup d'Etat constitutionnel savamment orchestré par un Président en fin de règne, et à qui, le Peuple a fini de tout donner", selon une note publiée par son mandataire national As Babacar Guèye.

Du point de vue de l'ancien premier ministre, candidat à l'élection présidentielle, il n'appartient plus à Macky Sall d'organiser dialogue ou réconciliation entre Sénégalais. C'est une mission qui doit être dévolue au prochain Président qui sera choisi par le peuple sénégalais.  

 

Face à la presse nationale et internationale vendredi 23 février, 16 candidats membres du FC 25 sont allés plus loin que le simple refus de participer au dialogue politique. Ils ont saisi les juges constitutionnels pour faire constater l’inaction du chef de l’Etat depuis leur décision du 15 février dernier demandant aux autorités compétentes de fixer « dans les meilleurs délais » une date pour tenir le scrutin. 

 

Aujourd'hui, 16 des 19 candidats dénoncent la tentative du chef de l’Etat de semer la division entre eux en suscitant un cadre fourre-tout ou se retrouvent des personnalités de tout le tissu socio-politique, économique, culturel alors que le Conseil constitutionnel a déjà montré la voie.

Pour Déthié Fall, porte-drapeau du Parti républicain pour le progrès (Prp), « ce n’est pas à cinq semaines du départ de Macky Sall que les forces d’opposition vont se chamailler entre eux ». 

 

En plus de la saisine du Conseil constitutionnel, les membres du FC 25 envisagent de lancer un plan d’actions pour contraindre Macky Sall à se conformer à la loi. 

 

« Tout ce que fera le président Macky Sall en dehors de la matérialisation de la décision du Conseil constitutionnel sera du dilatoire », a indiqué Aliou Mamadou Dia, candidat du Pur (Parti de l’unité et du rassemblement). Dans le même sens, le candidat indépendant Cheikh Tidiane Dièye est d’avis que le chef de l’Etat « s’est mis lui-même dans une situation de hors-la-loi ». 

 

S’ils ne sont pas sur la ligne de leurs collègues candidats, deux autres candidats devraient de toute évidence prendre part au dialogue de la semaine prochaine. L’un d’eux, l’ancien premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne, soutient totalement son ami Macky Sall pour une reprise du processus électoral. Avec toujours le secret espoir de faire sauter le très contesté Amadou Ba désigné pour porter les couleurs de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yaakaar. [IMPACT.SN]  

 
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