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Au Mali, la coalition d’opposition hausse le ton pour ne pas disparaître

Samedi 3 Mai 2025

Manifestation au Mali (photo d'archives)
Manifestation au Mali (photo d'archives)

Les militaires au pouvoir ont annoncé mercredi 30 avril 2025 l’abrogation de la charte des partis politiques qui régit leur fonctionnement...Depuis le double coup d’Etat qui a porté les militaires au pouvoir en 2020 et 2021, l’opposition a été réduite à l’impuissance par des mesures coercitives, des mises en cause judiciaires, des dissolutions d’organisations et la pression du discours dominant sur la nécessité de faire corps autour de la junte dans un pays confronté depuis 2012 au djihadisme. 

 

Mais depuis quelques semaines, une centaine de partis politiques maliens se sont réunis dans une coalition et, samedi 26 avril, à Bamako, ont donné une conférence de presse pour accuser publiquement les autorités de vouloir leur dissolution. Ce rassemblement, exceptionnel au Mali sous la junte, a été surveillé par un important dispositif policier. 

 

La coalition de partis a annoncé la tenue d’un meeting samedi 3 mai à Bamako. Si le rassemblement se tient, il constituerait un acte de contestation inédit depuis l’arrivée des militaires au pouvoir...Le multipartisme, ainsi que les libertés d’expression et d’association, a été consacré au Mali par la Constitution de 1992, année de la démocratisation. La junte a promulgué en 2023 une nouvelle Constitution qui consacre les mêmes principes...

 

« Si les autorités veulent être en violation totale de cette même Constitution, alors nous serons en droit de ne pas reconnaître le pouvoir actuel et d’exiger le départ du président de la transition », prévient Boukary Dicko, du parti Yelema. 

 

« Au Mali, on est entré dans une nouvelle phase de consolidation du pouvoir militaire, comme c’est le cas au niveau de tous les régimes militaires au Sahel », estime Gilles Yabi. [Le Monde avec AFP]

 
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