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Au Kenya, enquête sur les failles de la biométrie électorale

Mardi 24 Mai 2022

Des documents exclusifs obtenus par « Le Monde » et le média à but non lucratif « Lighthouse Reports » permettent de retracer le rôle du groupe français Idemia, dans la dernière élection présidentielle kényane, annulée par sa propre Cour suprême. Au Kenya, l’objet d’innombrables controverses électorales est une tablette. Elle dispose d’un écran tactile de 8 pouces et d’une caméra.
 
Baptisée MorphoTablet, elle a été utilisée entre le 4 octobre et le 5 novembre 2021, puis entre le 17 janvier et le 6 février 2022, pour enregistrer les citoyens kényans en âge de voter sur les listes électorales. Le jour de l’élection présidentielle, le 9 août, tous les électeurs devront présenter leur pouce sur un petit carré en bas de l’écran pour vérifier leur identité grâce à leurs empreintes digitales avant de déposer un bulletin dans l’urne.
 
L’outil, tout-en-un, permet enfin d’envoyer les résultats à Nairobi, bureau de vote par bureau de vote. Le joujou, 800 euros pièce, est une création d’Idemia, une entreprise française, leader mondial de l’identité augmentée. A l’occasion de la précédente élection présidentielle, en 2017, elle a vendu 45 000 tablettes au Kenya pour une facture de 37 millions d’euros. Idemia promettait un système sûr et clé en main, mais rien ne s’est passé comme prévu. (Le Monde)
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