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Au Gabon, le chantier des droits humains

Mardi 12 Septembre 2023

Les organisations de défense des droits humains ont émis le souhait d’établir une commission vérité, réconciliation et réparation destinée à examiner les violations des droits humains commises par les régimes précédents. … 

 

Le 4 septembre, le nouveau président du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) promet d’amnistier les prisonniers d’opinion. Cinq jours après son réveil en sursaut, dans la nuit du 30 août, Jean-Rémy Yama sort libre. Incarcéré depuis février, il était jusqu’alors le plus célèbre des prisonniers d’opinion gabonais. 

 

On ne peut pas dire que les geôles du pays en étaient remplies, mais au cours du temps, des dizaines de militants ou de responsables politiques sont passés par là pour des périodes plus ou moins longues. 

 

« La liberté d’expression, d’association et de regroupement était systématiquement bafouée ; l’espace civique et politique était verrouillé ; la justice gangrenée par la corruption », énumère Jeanne Clarisse Dilaba, coordinatrice nationale de la coalition du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale. … 

 

« Légalement, le délit d’opinion n’existe pas au Gabon, rappelle Jean-Rémy Yama, qui a toujours nié ces accusations. Les juges utilisent un article parmi les centaines du code pénal pour mettre les gens au frais, l’objectif n’est évidemment pas la démonstration de la vérité mais de faire taire un leader d’opinion. » 

 

Le leader syndical est convaincu que la perspective de la présidentielle du 26 août 2023 a motivé son interpellation. « Ils ne savaient pas pour combien de temps je partais, ni ce que j’allais faire, ils ont paniqué », avance-t-il. « A chaque élection, ils cherchaient à me faire taire », s’amuse-t-il. [Le Monde]

 
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