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Au Burkina Faso, deux journalistes réquisitionnés de force pour combattre les jihadistes ont été libérés

Lundi 21 Juillet 2025

Les journalistes burkinabè Guezouma Sanogo (g.) et Boukari Ouoba
Les journalistes burkinabè Guezouma Sanogo (g.) et Boukari Ouoba

Deux des trois journalistes réquisitionnés de force fin mars à Ouagadougou pour combattre les jihadistes au Burkina Faso ont été libérés jeudi 17 juillet au soir, ont indiqué vendredi un média burkinabè et un proche. 

 

Le 24 mars, le président de l’Association des journalistes du Burkina (AJB), Guezouma Sanogo, et son vice-président, Boukari Ouoba, avaient été enlevés après avoir dénoncé publiquement les « atteintes à la liberté d’expression et de presse » de la junte. Deux jours plus tard, un troisième journaliste, Luc Pagbelguem, avait été à son tour enlevé pour avoir fait un reportage sur ces propos. Les trois journalistes étaient réapparus quelques jours plus tard dans une vidéo, réquisitionnés pour « couvrir la réalité » de la lutte antijihadiste...

 

Plusieurs autres journalistes et activistes de la société civile demeurent « réquisitionnés » par la junte à la suite de propos critiques. RSF appelle « les autorités à tout mettre en œuvre pour que Serge Oulon, Adama Bayala et Alain Traoré retrouvent, eux aussi, leurs familles, restées sans nouvelles d’eux depuis plus d’un an pour certains ». 

 

La junte militaire dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir depuis un coup d’État en septembre 2022, utilise de manière abusive un décret de mobilisation générale dans le cadre de la lutte antijihadiste pour réprimer les voix discordantes, réquisitionnées pour combattre au front. [Jeune Afrique avec AFP]

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