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Afghanistan - Une commission étudie de possibles crimes de soldats britanniques

Lundi 9 Octobre 2023

Une commission d’enquête indépendante a commencé lundi à se pencher sur des allégations visant les forces spéciales britanniques présentes en Afghanistan entre 2010 et 2013, accusées d’avoir exécuté des hommes « en âge de combattre » même s’ils ne représentaient aucune menace.
 

L’enquête sur les comportements des forces armées britanniques en Afghanistan avait été annoncée en décembre 2022 et lancée en mars devant la Royal Courts of Justice à Londres. Elle se concentre désormais sur les accusations visant les forces spéciales.  
 

La cour va étudier leurs agissements mais aussi les réponses apportées par le ministère de la Défense face aux accusations, afin de voir si les autorités ont mené des enquêtes appropriées ou aidé à dissimuler des crimes.
 

L’enquête va entendre des dépositions de la part de proches de 33 personnes, dont huit enfants, qui auraient été tuées par les forces spéciales.  

 

Les familles ont demandé à la cour de leur apporter « la vérité ».
 

Selon l’avocat responsable de l’enquête, Oliver Glasgow, un soldat britannique a admis « qu’il existait dans les forces spéciales une politique consistant à tuer les hommes en âge de se battre ».
 

Parmi les cas qui seront étudiés, figurent neuf hommes, qui auraient été tués « dans leur lit », pendant un raid nocturne, dans la province du Helmand, dans le sud de l’Afghanistan, en février 2011. L’unité avait affirmé avoir agi en légitime défense, mais selon les familles, ces hommes étaient des civils non armés.
 

Un autre homme non armé, un ex-fonctionnaire afghan, aurait été tué par les forces spéciales dans cette région alors qu’il n’était pas la cible du raid, selon ses proches. L’armée avait alors dit qu’il était apparu « derrière un rideau avec une grenade ».  
 

Son fils a raconté à la commission que, peu après l’enterrement, un commandant de l’armée britannique avait proposé à la famille un tracteur pour remplacer celui qui avait été endommagé lors du raid.
 

Dans son introduction lundi, Oliver Glasgow a mis en garde « ceux qui ont quelque chose à cacher ».

« L’enquête utilisera tous ses pouvoirs pour s’assurer que s’il y a des informations crédibles sur des actes répréhensibles […] ces personnes seront renvoyées devant les autorités compétentes quelle que soit leur position dans la hiérarchie ».

 

En Australie, une enquête interne a conclu que 39 civils et prisonniers avaient été « tués illégalement » en Afghanistan par les forces spéciales australiennes. Un ancien soldat de 41 ans accusé de crime de guerre a été arrêté en mars. [AFP]

 

 

 

 

 

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