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Abdoulaye Bathily : «c’est la première fois au Sénégal qu’un Président se sert de l’appareil judiciaire pour disqualifier des candidats à l’élection présidentielle.»

Lundi 24 Décembre 2018

Le professeur Abdoulaye Bathily n’a pas raté le président Macky Sall. Invité de Jeune Afrique, l’Envoyé spécial des Nations Unies dit constater que la Justice sénégalaise est instrumentalisée par l’Exécutif pour neutraliser des adversaires politiques en vue de l’élection présidentielle du 24 février 2019.
 
« Voilà cinquante ans que je participe au combat politique au Sénégal et c’est la première fois que l’on fait écarter par la justice des candidats à la présidentielle», a déploré l’ancien secrétaire général de la Ligue démocratique (LD), lui-même plusieurs fois candidat à la magistrature suprême.
 
Afin d’être plus explicite dans ses propos afin que nul n’en ignore, le fonctionnaire des Nations Unies a ajouté : « c’est la première fois au Sénégal qu’un Président (de la République) se sert de l’appareil judiciaire pour disqualifier des candidats à l’élection présidentielle.» 
 
Clairement, les deux adversaires non cités sont Karim Wade du Parti démocratique sénégalais (Pds) et Khalifa Ababacar Sall de la coalition Taxawu Senegaal. Ils envisagent tous les deux de prendre part à la compétition mais le pouvoir leur en conteste la possibilité.
 
Le Professeur Abdoulaye Bathily, qui a pris part à l’élection de Macky Sall au second tour de la présidentielle de 2012 contre Abdoulaye Wade et ex-membre de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) n’en est  pas à sa première attaque le chef de l’Etat. Il y a quelques mois, il avait fait une sortie dans une radio de la place pour dénoncer, déjà, une «instrumentalisation de la justice pour liquider politiquement» Khalifa Ababacar Sall, qui était encore maire de Dakar.
Ndiogou Cissé
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