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A l'impossible nul n'est tenu!

Vendredi 27 Juillet 2018

Me Ciré Clédor Ly, un des avocats du maire de Dakar
Me Ciré Clédor Ly, un des avocats du maire de Dakar
On n’en peut plus d’assister à ce scandale permanent qu’est devenue l’affaire Khalifa Sall, accentué par les doutes et les indécisions d’un procureur général qui ne sait plus sur quel pied danser, et par la raideur d’un président de Cour d’appel visiblement mal à l’aise de devoir systématiquement dire «niet» à toutes (ou presque) les requêtes des avocats de la défense.
 
La rupture judiciaire induite par l’arrêt de la Cour de justice de la Cedeao et écartée d’autorité semble avoir pollué un procès d’une nature rare en Démocratie. Le retrait (temporaire ou définitif) des conseils du député-maire de Dakar de cette entreprise de liquidation d’une adversité politique était attendu de tout le monde, même des plus fervents "fedayin" de la mouvance présidentielle.
 
La question est donc ailleurs et peut être posée derechef: pourquoi nos hommes politiques et certains de nos magistrats vouent-ils une haine si fondamentale aux institutions dont ils sont les premiers animateurs, un irrespect si assumé au peuple souverain qui est l’émanation des actes qu’ils posent chaque jour dans l’exercice de leurs fonctions ? Estiment-ils que les «gens» qui les regardent faire soient dupes de certaines de leurs combines ensevelies sous des draps légaux ?
 
En refusant de s’adresser à un "mur", la défense du député emprisonné depuis 16 mois rend ridicules les "commanditaires politiques" du procès et met les juges et magistrats face à leurs responsabilités professionnelles et éthiques. Comme quoi, le courage du (haut) fonctionnaire devant le Prince restera toujours un baromètre puissant du fonctionnement normal – ou piégé - de l’État de droit.
 
 
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