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A Gaza, Israël assassine 3 chefs du Jihad islamique et 4 enfants, 13 morts au total

Mardi 9 Mai 2023

Treize Palestiniens parmi lesquels trois chefs du Jihad islamique mais aussi quatre enfants ont été tués mardi avant l'aube dans des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza, selon les autorités locales.
 
Ces raids, moins d'une semaine après l'annonce d'une trêve entre Israël et les combattants du Jihad islamique à Gaza, font craindre une nouvelle spirale de violences. L'armée israélienne a appelé les Israéliens vivant dans un rayon de 40 km autour de ce territoire à rester près d'un abri, en cas de tirs de roquettes palestiniennes.
 
Selon l'armée, les frappes ont mobilisé 40 aéronefs et visé trois commandants des brigades Al-Qods, la branche armée du Jihad islamique, à Gaza même et à Rafah, à la frontière avec l'Egypte.
 
"Nous avons atteint les buts que nous voulions atteindre", a déclaré à la presse Richard Hecht, porte-parole militaire.
 
Le Jihad islamique, mouvement qualifié de "terroriste" par Israël, l'Union européenne et les Etats-Unis, a confirmé dans un communiqué la mort de trois responsables.
 
Il les a identifiés comme Jihad Ghannam, le chef des brigades Al-Qods pour la bande de Gaza, Khalil Al-Bahtini, membre du même conseil et commandant des brigades pour le nord du territoire, et Tareq Ezzedine, "un chef de l'action militaire" du mouvement en Cisjordanie occupée, qu'il coordonnait depuis Gaza.
 
Ses frappes ont fait 13 morts parmi lesquels quatre enfants et une vingtaine de blessés, selon le ministère de la Santé à Gaza. Figurent parmi les personnes tuées un citoyen russe, médecin, son épouse et l'un de leurs enfants, d'après un message publié sur Facebook par la Représentation russe à Ramallah, en Cisjordanie.
 
Les funérailles ont rassemblé des milliers de personnes à Gaza, ont constaté des journalistes de l'AFP.
 
- "Inacceptable" -
 
Dans un communiqué, l'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, a jugé "inacceptable" la mort de civils.
 
Exprimant "sa vive préoccupation", la France a rappelé "les obligations de protection des civils et de respect du droit international humanitaire qui incombent à Israël", qui impose un blocus sur Gaza depuis la prise de contrôle du Hamas islamiste en 2007.
 
Mardi matin, un journaliste de l'AFP a vu le haut d'un immeuble d'habitations détruit et le corps d'un garçon à la morgue de l'hôpital Al-Chifa, dans la ville de Gaza.
 
Avichaï Kaplan, du département juridique de l'armée israélienne, a affirmé que celle-ci "prenait toutes les précautions possibles pour minimiser les dommages causés aux civils".
 
Devant le Conseil des droits de l'Homme des Nations unies à Genève, il a déclaré que l'opération faisait suite "à des mois d'attaques contre des civils israéliens". 
 
"Le sang des martyrs ne fait que renforcer notre détermination à poursuivre sur leur voie", a déclaré Abou Hamza, porte-parole des brigades Al-Qods, dans une vidéo.
 
Daoud Chehab, un dirigeant du Jihad islamique à Gaza, a assuré que "toutes les villes et colonies" israéliennes allaient être "sous le feu".
 
Les frappes surviennent moins d'une semaine après une escalade de violence de moins de 48 heures entre l'armée israélienne et le Jihad islamique, consécutive à la mort dans une prison israélienne d'un responsable de l'organisation en grève de la faim.
 
Une trêve avait été annoncée, résultant notamment d'une médiation égyptienne. Israël n'avait pas commenté.
 
Après ces nouveaux raids, la diplomatie égyptienne a dénoncé des "agressions" qui "pourraient rendre la situation incontrôlable dans les Territoires palestiniens occupés". La Ligue arabe les a condamnées "dans les termes les plus fermes".
 
Depuis le début de l'année, au moins 121 Palestiniens, 19 Israéliens, une Ukrainienne et un Italien ont été tués dans des violences liées au conflit israélo-palestinien, selon un décompte de l'AFP établi à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.
 
Ces statistiques incluent, côté palestinien, des combattants et des civils parmi lesquels des mineurs, et côté israélien, en majorité des civils parmi lesquels des mineurs, et trois membres de la minorité arabe.
 
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