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Á Bissau, le pactole de 6 milliards FCFA qui a failli mettre le feu aux poudres

Vendredi 1 Décembre 2023

Le calme est revenu dans la capitale, mais la Guinée Bissau serait-elle passée tout près d’un (nouveau) coup coup d’Etat militaire? « Pas certain », répondent diverses sources  contactées  par www.impact.sn dans la capitale après l’échec d’une tentative de libération forcée du ministre des Finances Souleiman Seidi et du secrétaire au Trésor Antonio Monteiro. Les deux hommes ont finalement été arrêtés et remis aux autorités judiciaires. 

 

Seidi et Monteiro étaient dans les locaux de la police judiciaire quand des éléments de la Garde nationale ont décidé de les en soustraire alors qu’ils devaient être entendus par des enquêteurs. Leur audition est relative au retrait d’une somme de 10 millions de dollars Us (plus de 6 milliards FCFA) d’un compte de l’Etat à une banque marocaine de la place.  

 

Selon nos informations, ce montant est la part de l’Etat dans la vente des actions qu’il détenait dans ladite banque. Le ministère des Finances aurait utilisé ces fonds publics pour payer des dettes dues par l’Etat á des entreprises.   

 

« C’était une sorte de remake de l’assaut de soldats sierra-léonais contre une armurerie militaire et que les autorités locales ont finalement qualifié de tentative de putsch contre le régime du président Julius Maada Bio  », indique un observateur des soubresauts bissau-guinéens. 

Á Bissau, tirs nourris et confusion, le calme de retour
 

« Les soldats de la Garde nationale à l’origine de la rébellion n’avaient aucune attache en termes de complicités pouvant leur permettre de réussir leur coup, soutient une source bissau-guinéenne. C’est pourquoi ils se sont repliés au QG du bataillon d’intervention rapide avant qu’ils soient délogés par les Forces spéciales et mis aux arrêts. » 

 

Les FS ont d’abord « encerclé toute la zone impactée » avant de donner l’assaut final contre les mutins. 

 

Le commandant de la Garde nationale ainsi que certains de ses hommes ont préféré se rendre aux autorités, mais un nombre indéterminé de militaires a préféré fuir.  

 

A Bissau, l’accalmie retrouvée n’empêche pas les autorités de renforcer les contrôles dans la ville et au niveau des frontières. Une vigilance accentuée par la fuite de certains soldats « sans doute avec les armes qu’ils détenaient au moment des opérations », renseigne-t-on.

 

En attendant le retour (précipité ?) du président Embalo qui participe á la COP28 de Doha, les observateurs se posent beaucoup de questions sur la nature de cette entreprise militaire visant á contrecarrer l’enquête du parquet bissau-guinéen.

Les regards se tournent notamment vers le ministère de l’intérieur d’où seraient partis les mutins de la Garde nationale avant leur neutralisation par les Forces spéciales restées fidèles au pouvoir. [
IMPACT.SN]

 
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