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8 Mars: Le devoir des femmes...

Jeudi 8 Mars 2018

En hommage aux nombreuses filles enlevées par les terroristes islamistes au Nigeria !
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Bravo, en ce 8 mars, quels progrès! Le temps n’est plus où, même aux USA, les femmes étaient réduites aux seconds rôles, quand elles n’y avaient même pas le droit de vote.

C’est vrai que beaucoup reste encore à faire, les femmes continuent d’être le parent pauvre dans la relation binaire qu’elles doivent former avec les hommes pour que l’humanité, selon la formule de Mao, puisse marcher sur ses deux jambes.

A l’industrie et à l’agriculture, duopôles de tout développement socio-économique, comme le professait le Grand Timonier, on peut opposer la complémentarité, à réaliser, entre les deux genres humains pour acter le développement harmonieux des sociétés humaines.

Nous en sommes encore loin. Les femmes restant confinées à la marge.
Pourtant à bien y regarder, ce sont elles, surtout au Sénégal, qui montent en puissance. En particulier, là où ça compte: au bureau et à l’école, elles font mieux que le nouveau sexe faible, les hommes.

Cela se traduit par une grandissante indépendance matérielle, professionnelle et financière des femmes qui crée un nouveau jeu de balancier. Un déséquilibre. Jusque dans les ménages où la phallocratie propre à certaines de nos sociétés (suivez mon regard !) est assiégée.
 
L’homme, en un mot, ne porte plus le pantalon. Pour autant, les femmes assument-elles leurs nouvelles responsabilités ? Combien, parmi elles, sont disposées à contribuer financièrement ou à monter au créneau dans les combats sociétaux?

Ce 8 mars, on parlera à satiété de la nécessité de les célébrer, on évoquera au Sénégal, sur fond de musique larmoyante, le sargal (l’hommage) qui leur est dû. Très bien. Mais enfin n’est-il pas tant de cesser d’infantiliser la journée qui leur est dédiée? Pardon de la...féminiser ?

Si les femmes doivent jouer un rôle dans nos sociétés, elles doivent refuser d’être des instruments, gadgets, que l’on sort une fois l’an pour donner bonne conscience a toutes les âmes qui s’en servent pour des causes loin d’être capacitantes.

Parlons des devoirs, des hommes et des femmes, leurs droits restant des pétitions de principes qu’il est toujours facile d’exciper.

En sortant de la cuisine, les femmes doivent faire plus: contribuer et non attendre juste d’être célébrées. Sans doute qu’elles sont handicapées par des politiques publiques et des traditions culturelles défavorables.

Il n’empêche cependant que sur divers plans, elles doivent s’en prendre à elles-mêmes si elles sont aussi absentes. Sans oublier qu’en plus la boulimie matérialiste en tue des masses. En même temps, la société en paye un lourd tribut par les déséquilibres familiaux et dans les couples.

Le rôle de la femme doit donc être redéfini -froidement, loin du folklore ambiant de cette belle journée hélas, elle aussi, vampirisée comme tant d’autres nobles initiatives.
 
Ne gâchons pas ce jour. Alors, à l’unisson, après avoir souhaité une émancipation plus forte au sexe féminin, disons, à haute voix: Bonne fêtes Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs. C’est la fête de toutes et tous.
 
Ps: Le nom de Rose Dieng, la plus brillante élève de l’histoire du Sénégal, me revient en mémoire. Pourquoi un seul lycée ne porte son nom. Pour moi elle symbolise la femme sénégalaise en émergence...

By the way, chez les hommes, quand est-ce que le nom Ndiouga Kebe, capitaine d’industrie et de progrès, figurera-t-il au fronton de l’avenue...André Peytavin, devant son immeuble mythique?
Adama GAYE
 
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