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Un haut diplomate nord-coréen est passé au Sud en 2019

Lundi 25 Janvier 2021

Ryu Hyun-woo est arrivé en septembre 2019 en Corée du Sud, où il a demandé l’asile politique, selon le quotidien «Maeil Business», mais son arrivée avait été tenue secrète.
 
On estime à environ 30’000 le nombre de Nord-Coréens qui ont fui la répression et la pauvreté dans leur pays pour passer au Sud, la plupart en franchissant au préalable la frontière avec la Chine. Les défections de hauts responsables sont rares. L’arrivée de Ryu Hyun-woo était cependant intervenue plusieurs mois après que l’ancien ambassadeur par intérim en Italie Jo Song Gil eut également demandé l’asile au Sud.
 
«J’ai décidé de faire défection parce que je voulais offrir à mon enfant un avenir meilleur», a déclaré Ryu Hyun-woo, selon le «Maeil Business». Il avait assumé l’intérim à la tête de l’ambassade en septembre 2017 après que le Koweït eut expulsé le diplomate So Chang Sik, dans la foulée de l’adoption par l’ONU de sanctions contre Pyongyang en lien avec ses programmes nucléaire et balistique.
 
Des médias présentent Ryu Hyun-woo comme le beau-fils de Jon Il Chun, l’ancien patron du Bureau 39, qui gère les fonds secrets des dirigeants nord-coréens. Il s’agirait, si elle est confirmée, d’une défection très importante qui ne serait pas sans rappeler celle en 2016 de l’ancien numéro deux de l’ambassade de Corée du Nord en Grande-Bretagne, Tae Yong-Ho, l’un des plus hauts diplomates nord-coréens à avoir fait défection ces dernières années.
 
Elu l’an dernier député, Tae Yong-Ho a présenté Ryu Hyun-woo comme appartenant au «coeur de l’élite» du régime. «Quels que soient les privilèges dont vous pouvez jouir en Corée du Nord, votre esprit ne peut que changer quand vous allez à l’étranger et faites la comparaison», a-t-il dit.
 
Le Nord a renforcé les restrictions et le contrôle de ses frontières dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, et le nombre de Nord-Coréens passant au Sud a considérablement diminué l’an passé. Mais pour Tae Yong-Ho, le leader nord-coréen Kim Jong Un «ne pourra pas toujours empêcher les Nord-Coréens qui rêvent de liberté de se rendre en Corée du Sud».
 
Alors qu’une remarquable détente était apparue sur la péninsule en 2018 dans la foulée des Jeux olympiques d’hiver, les relations intercoréennes se sont considérablement refroidies depuis l’échec du deuxième sommet entre Kim Jong Un et l’ex-président américain Donald Trump en février 2019 à Hanoï. (AFP)
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