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Un conjoint violent est tué par un policier

Dimanche 5 Avril 2020

Une intervention pour violences conjugales a tourné au drame à Toulouse: le conjoint violent s'est jeté sur des policiers avec un couteau et a été abattu par l'un d'eux, a indiqué le procureur à l'AFP.
 
Vers 23h00 vendredi, une patrouille de deux agents, rapidement rejoints par deux autres appelés en renfort, se sont rendus dans un logement d'un grand ensemble, en périphérie de la ville, après un appel au secours des proches d'une femme se sentant en danger.
 
«Les policiers sont intervenus et ont demandé au concubin violent, menaçant, assez vindicatif, et semble-t-il alcoolisé, de sortir de l'appartement, l'homme est allé dans la cuisine, s'est emparé d'un couteau, et a foncé vers les policiers», a relaté à l'AFP le procureur de Toulouse Dominique Alzéari.
 
Ne répondant «à aucune sommation, proférant des menaces de mort, se précipitant vers les policiers qui étaient directement menacés, un des policiers a sorti son arme et en a fait usage à deux reprises, une balle a atteint la personne, décédée sur place», précise le procureur.
 
Enquête
 
Le procureur a co-saisi de l'enquête le SRPJ de Toulouse et l'IGPN (Inspection générale de la police nationale), pour déterminer si le policier était en situation de légitime défense, selon la même source.
 
C'est ce qu'indiquent les premiers éléments de l'enquête, mais Dominique Alzéari se garde de toute conclusion à ce stade et décrit un «geste réflexe» de la part du policier. Une autopsie doit être pratiquée lundi.
Samedi, les enquêteurs ont entendu la famille et les voisins du couple.
 
Violences conjugales
 
Quatre jours plus tôt, les policiers avaient dû se rendre dans cet appartement, alertés de violences conjugales. En décembre, l'homme de 47 ans avait déjà fait l'objet de poursuites pour violences conjugales.
 
Le secrétaire régional adjoint du syndicat policier Alliance David Leyraud souligne «la hausse des violences conjugales impliquant des interventions à risque, comme en témoigne le drame de (vendredi)».
 
«Dans le cadre du confinement, on est de plus en plus appelés pour des interventions à domicile, pour violences conjugales, tapage nocturne. On note une augmentation des différends familiaux», assure pour sa part David Martinez, représentant du syndicat policier SGP en Occitanie.
 
Au cours de la première semaine de confinement, les violences conjugales ont augmenté de 32% en zone gendarmerie et de 36% en zone police, selon le ministère de l'Intérieur.
 
Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé jeudi la mise en place d'un système d'alerte dans les pharmacies pour les femmes victimes de violences conjugales. Le code «masque 19» peut être utilisé par la victime si elle est accompagnée de son conjoint, avait-il suggéré. (afp/nxp)
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