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Son état sanitaire détérioré, Pape Alé Niang extrait de Sébi-prison pour Clinique-prison

Samedi 10 Décembre 2022

Plus de 80 kms en aller-retour vendredi 9 décembre entre la prison de Sébikhotane et le palais de justice Lat-Dior ont gravement endommagé l’état de santé de Pape Alé Niang. Cette nuit, il a été évacué d’urgence dans une clinique de la capitale.
 
De mal en pis ! L’état de santé de Pape Alé Niang peut virer au drame d’un jour à l’autre. A son neuvième de grève de la faim pour protester contre la « séquestration » et « les tortures psychologiques et morales » dont il fait l’objet, le journaliste a été évacué d’urgence cette nuit dans une clinique dakaroise pour y être mieux suivie. Quelques heures auparavant, il avait dû supporter une audition dans le fond d’environ 3 à 4 heures devant le juge d’instruction du 2e  Cabinet. C’est peu de temps après son retour à la prison de Sébikhotane située à plus de 40 km de Dakar qu’il a été décidé de l’évacuer dans une structure plus adaptée à sa condition sanitaire.
 
Après l’audition du journaliste en présence de ses avocats - Me Moussa Sarr, Me Ciré Clédor Ly, Me Bamba Cissé, Me Demba Ciré Bathily et leurs autres collègues – ces derniers ont remis une demande de liberté provisoire au magistrat-instructeur du dossier qui peut émettre un avis favorable qui, néanmoins, doit obligatoirement avoir l’assentiment du procureur, donc le Parquet, qui peut s’y opposer.
 
Ramassé dans la rue depuis le 6 novembre par des agents de la Sûreté urbaine (SU) – et ce, sans aucune convocation – placé sous mandat de dépôt le 9 novembre, Pape Alé Niang est emprisonné pour des « délits » qu’il ne reconnaît pas et contre lesquels la Coordination des associations de presse (CAP) du Sénégal déroule plusieurs actions visant à leur annulation. Celle-ci s’est donnée comme mission d’obtenir la « libération immédiate et inconditionnelle » du journaliste.
 
Dans un communiqué vendredi et repris par une bonne partie de la presse, la Coordination des Associations de Presse a réaffirmé qu’elle considère « le Président Macky Sall comme le premier responsable de ce qui adviendrait de pire » dans la situation sanitaire de Pape Alé Niang. « Il doit en avoir une claire conscience. » C’est en effet le procureur de la république, officiant sous la tutelle directe du ministre de la Justice, lui-même nommé par le chef de l’Etat, qui a lancé les poursuites judiciaires contre le journaliste directeur du site Dakarmatin.
 
 
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