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« Rentrez chez vous », demande Trump, Biden dénonce une « insurrection »

Mercredi 6 Janvier 2021

« Nous devons avoir la paix. Alors rentrez chez vous. Je vous aime », a-t-il déclaré dans une brève vidéo.
 
« Je comprends votre douleur. Je sais que vous êtes blessés », a-t-il ajouté. « Cette élection nous a été volée », a-t-il encore dit, réitérant une nouvelles fois des accusations de fraude ne reposant sur aucun élément concret.
 
De son côté, le président désigné Joe Biden avait dénoncé un peu plus tôt mercredi « l’insurrection » en cours au Capitole, où des partisans de Donald Trump ont semé le chaos pendant une séance consacrée à la certification des résultats de la présidentielle.
 
« Notre démocratie vit une agression sans précédent », a-t-il jugé, en appelant le président républicain à se rendre devant les caméras pour demander « la fin de ce siège ».
 
Le vice-président américain Mike Pence a quant à lui appelé à l’arrêt « immédiat » des violences au Capitole.
 
« Les violences et les destructions qui ont lieu au Capitole américain doivent cesser et elles doivent cesser immédiatement », a-t-il tweeté, demandant aux manifestants de « respecter les agents des forces de l’ordre et quitter immédiatement le bâtiment ».
 
« Je vais entrer dans le Capitole. Pence a intérêt de faire les choses correctement. » (Katherine Zampitella, une camionneuse de 60 ans)
 
Katherine Zampitella marchait à grands pas en direction du Capitole des États-Unis, quand elle a prononcé ces paroles en début d’après-midi. Elle faisait partie des centaines de partisans de Donald Trump qui avaient quitté le National Mall, où le président s’adressait encore à des milliers de personnes.
 
« Je vais probablement finir la journée derrière les barreaux », a ajouté cette femme originaire de Philadelphie.
 
Moins d’une demi-heure plus tard, des partisans de Donald Trump ont réussi à franchir les barrières dressées autour du Capitole, déborder les forces policières et pénétrer dans l’édifice où les élus du Congrès venaient de commencer la certification du résultat de l’élection présidentielle.
 
Des images de la télévision ont montré des partisans de Donald Trump marchant librement à l’intérieur de la Rotonde du Capitole, une scène extraordinaire. Deux heures plus tard, les forces de l’ordre ont commencé à utiliser des gaz lacrymogènes pour disperser les intrus, mais la situation était encore loin d’être sous contrôle, à l’intérieur ou à l’extérieur du Capitole.
 
Les élus des deux chambres du Congrès ont été invités à s’abriter sur place.
 
Pendant un long discours où il a ressassé ses allégations mensongères sur l’élection présidentielle, Donald Trump avait encouragé la foule à se diriger vers le Capitole.
 
« Nous allons marcher jusqu’au Capitole, et nous allons encourager nos courageux sénateurs et membres du Congrès, et nous n’allons probablement pas applaudir autant certains d’entre eux », avait déclaré le président depuis une scène installée non loin de la Maison-Blanche.
 
« Nous ne reprendrons jamais notre pays avec la faiblesse. Vous devez faire preuve de force et vous devez être forts », a-t-il ajouté.
 
L’entrée des protestataires à l’intérieur du Capitole a interrompu la certification des grands électeurs. Elle n’a pas incité Donald Trump à calmer le jeu, bien au contraire.
 
« Mike Pence n’a pas eu le courage de faire ce qui aurait dû être fait pour protéger notre pays et notre Constitution, en donnant aux États une chance de certifier un ensemble de faits corrigés, et non les faits frauduleux ou inexacts qu’on leur demandait de certifier auparavant. Les États-Unis exigent la vérité ! », a tweeté le président.
 
Par la suite, il a ajouté à l’intention de ses partisans : « S’il vous plaît, soutenez la police du Capitole et les forces de l’ordre. Ils sont vraiment du côté de notre pays. Maintenez la paix ! »
 
La mairesse de Washington Muriel Bowser a imposé un couvre-feu qui doit entrer en vigueur à 18 h.
 
De nombreux partisans de Donald Trump étaient arrivés à Washington en pensant que la violence pourrait servir leur cause.
 
« J’espère que Mike Pence fera ce qu’il faut », a déclaré Luke Wademan, un ingénieur de 57 ans originaire de la Géorgie. « Mais presque toutes les personnes à qui j’ai parlé aujourd’hui croient que nous avons besoin d’une guerre pour assainir la nation, pour assainir la corruption. Nous ne voulons pas la guerre. Mais nous n’avons peut-être pas le choix. »
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