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Procès Barbarin : le Parquet ne requiert aucune condamnation

Mercredi 9 Janvier 2019


Le Parquet n'a pas requis de condamnation contre le cardinal Barbarin et les cinq autres prévenus jugés à ses côtés.
 
L'archevêque de Lyon, qui comparaît avec cinq anciens membres de son diocèse pour non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs, assure qu'il n'a découvert les faits qu'en 2014.
Les parties civiles sont convaincues du contraire et l'accusent d'être un menteur.
 
Jean Boudot, avocat des parties civiles : "Quand le cardinal Barbarin nous dit qu'il a compris en 2014 l'étendue du drame et la gravité des faits, quand il sait a minima depuis 2010 de la bouche même du prêtre coupable le nombre des faits, la période des faits, la multiplicité des victimes, le caractère sexuel des faits, qu'il va dire dans le journal La Croix deux mois après reçu le père Preynat qu'il était parfaitement sensible à l'incommensurable souffrance des victimes qu'il fallait prendre en considération, venir nous dire : "c'est en 2014 que j'ai compris", je dis que c'est un mensonge."
 
En apprenant les actes pédophiles commis par le père Preynat, le primat des Gaules ne l'a pas écarté tout de suite, mais a attendu quelques mois à la demande, dit-il, du Vatican pour, précise-t-il, "éviter le scandale public".
 
Emmanuelle Haziza, avocate des parties civiles : "C'est une ingérence qui me dérange dans un pays de droit comme le nôtre, dans une République, dans laquelle l'autorité judiciaire a toute sa place. L'autorité religieuse a également toute sa place, mais ce sont des autorités qui doivent se juxtaposer et non se substituer."
 
Après les plaidoiries des parties civiles, place ce jeudi aux plaidoiries des avocats du cardinal Barbarin pour le dernier jour du procès qui se tient au tribunal correctionnel de Lyon.
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