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Peines de prison requises contre des proches de l’ex-président Sarkozy

Mardi 9 Novembre 2021

Claude Guéant et son mentor Nicolas Sarkozy
Claude Guéant et son mentor Nicolas Sarkozy
Le parquet national financier a requis mardi, au procès des sondages commandés par l’Élysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy, un an d’emprisonnement dont six mois ferme à l’encontre de l’ancien secrétaire général de la présidence Claude Guéant, jugé pour favoritisme et détournement de fonds publics par négligence.
 
Cinq anciens proches de l’ancien président français doivent s’expliquer depuis le 18 octobre à Paris sur des contrats de conseil politique et de sondages conclus sans appel d’offres entre 2007 et 2012.
 
L’affaire dite des sondages a révélé les très nombreuses études d’opinion payées par l’Élysée —le palais des présidents de la République française— sur la popularité du président, ses réformes ou des questions d’actualité, mais aussi sur des rivaux politiques.
 
Les procureurs financiers ont demandé que la peine de M. Guéant, « grand manitou de l’Élysée » au « rôle central dans les infractions », soit assortie de 10 000 euros d’amende.
 
Le ministère public a par ailleurs requis deux ans d’emprisonnement dont un an ferme et 100 000 euros d’amende contre l’ex-conseiller Patrick Buisson, ainsi que 550 000 euros d’amende contre ses deux sociétés Publifact et Publi-Opinion.
 
Ce dernier a « généré des profits en s’affranchissant de la règlementation en vigueur, ou pire, en détournant des fonds publics », ont estimé les magistrats.
 
Pour le procureur, l’ancien conseiller Pierre Giacometti, qui a « profité de la situation hors norme élyséenne pour accompagner son changement de carrière », doit être condamné à six mois d’emprisonnement avec sursis et 70 000 euros d’amende. Une peine de 250 000 euros d’amende a été demandée contre sa société No Com.
 
Contre celle qui a été directrice de cabinet de l’Élysée, Emmanuelle Mignon, l’accusation a requis 10 000 euros d’amende.
 
Une peine de 500 000 euros d’amende a en outre été requise à l’encontre de l’institut de sondages Ipsos, jugé pour recel de favoritisme.
 
Enfin, le ministère public a requis 5000 euros d’amende contre l’ex-conseiller technique « opinion » Julien Vaulpré, « cheville ouvrière de l’infraction de favoritisme ». (AFP)
 
 
 
 
 
 
 
 
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