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Pandémie : «La France a tenu mais elle est incontestablement affaiblie»

Jeudi 3 Septembre 2020

 
Le gouvernement français a présenté ce jeudi son plan de relance de 100 milliards d’euros sur deux ans. Il entend préparer la France de 2030 et aller au-delà du seul rebond de l’économie durement frappée par la crise provoquée par la pandémie de Covid-19.
 
«La France a tenu mais elle est incontestablement affaiblie», a souligné le Premier ministre lors de la présentation à Paris de ce plan d’une «ambition et d’une ampleur historique».
 
Baptisé «France relance», le plan, qui devrait avoir un «effet d’entraînement sur le reste de l’économie», «produira des effets concrets et perceptibles pour le plus grand nombre», a promis Jean Castex, avec une «priorité absolue», l’emploi, alors que 800’000 suppressions sont attendues en 2020, et un objectif «ambitieux mais à notre portée»: retrouver en 2022 le «niveau de richesse d’avant la crise». Jean Castex avait fixé ce jeudi matin sur RTL l'objectif de créer 160'000 emplois en 2021.
 
Devant la presse, le Premier ministre en a appelé «au sens des responsabilités de tous les acteurs pour que les entreprises embauchent, à commencer par les jeunes, pour que les partenaires sociaux dialoguent et trouvent des accords, pour que les collectivités investissent aux côtés de l’État (...) et pour que les ménages investissent et consomment au lieu d’épargner».
 
«J’appelle toutes les Françaises et tous les Français, tous les entrepreneurs, tous les acteurs à avoir confiance, non seulement dans ce plan, mais surtout dans notre pays, dans son redressement», a insisté le chef du gouvernement. Au total, 100 milliards d’euros sur deux ans seront injectés dans l’économie, qui devrait se contracter de 11% cette année à cause de l’épidémie de Covid-19 et du confinement décidé au printemps.
 
Pas de temps à perdre
 
L’exécutif promet une exécution sans perte de temps, à moins de deux ans de l’élection présidentielle, avec un comité de pilotage, présidé par le Premier ministre, pour vérifier l’allocation des fonds et les redistribuer si certains projets prennent du retard.
 
Après les 460 milliards d’euros de soutien d’urgence mobilisés depuis le début de la crise, le plan de relance est un plan d’investissement sur le moyen terme, autour de trois priorités: la transition écologique, la compétitivité des entreprises et la cohésion sociale, défend Matignon.
 
Sur l’ensemble du plan, 80 milliards pèseront directement sur le budget de l’Etat et viendront alourdir à court terme la dette publique, attendue déjà à près de 121% du PIB cette année. L’impact du plan sur cette dette sera «presque entièrement résorbé à partir de 2025» s’il atteint son objectif de réactivation de l’activité, a fait valoir Jean Castex, en confirmant qu’il n’y aurait pas de hausse d’impôts. (ATS/NXP)
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