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Ousmane Sonko, victime d’un Etat soumis à un seul homme

Jeudi 16 Février 2023

L'opposant Ousmane Sonko empêché de quitter son domicile après son retour forcé chez lui
L'opposant Ousmane Sonko empêché de quitter son domicile après son retour forcé chez lui
Il y a bien trop longtemps que le régime de Macky Sall est sorti des arcanes de la loi républicaine commune pour naviguer entre les sillons d’un sous-système qu’il s’est fabriqué pour sa propre survie. Le gangstérisme d’Etat exercé violemment contre l’opposant Ousmane Sonko avant et après son audience au tribunal ce 16 février 2023 est un élément implacable d’une logique de persécution visant à éliminer au mieux judiciairement - au pire physiquement - un opposant de taille du champ politique sénégalais à l’orée de la présidentielle de février 2024. L’avoir empêché de rejoindre le siège de son parti pour y tenir une conférence de presse est l’expression d’une décadence absolue d’un Etat soumis à un seul homme et à son clan.
 
Cette logique d’intolérance balaie sans état d’âme les fondamentaux indispensables au fonctionnement d’un Etat de droit dans lequel l’exercice des libertés démocratiques élémentaires est respecté de tous, par tous. La réalité, c’est que ce régime ne respecte rien en rien, engoncé dans une ingratitude démoniaque qui fait oublier à son identité la plus remarquable l’état de misère politique dans lequel il est arrivé au pouvoir. Macky Sall est forcément un cas clinique typique de ce que peut engendrer chez l’humain le refoulement trop prolongé d’instincts et de frustrations dans une tranche de vie. Cet homme aurait dû être le dernier à penser infliger à un opposant, qui qu’il soit, une cure de méchancetés aussi injustifiable que contre-productive au plan politique.   
 
En vérité, Macky Sall n’a pas encore désespéré de mettre le Sénégal tout entier sous son coude, en bottes. Son incompétence et son arrogance, assises sur une fidélité arrachée aux institutions de répression, structurent la violence de son régime, exactement à son image, causant tant de misères aux citoyens sénégalais depuis 2012. Est-il besoin de rappeler que ce président de la République, il y a vingt-ans, n’ayant pas sur lui une pièce d’identité, avait quand même trouvé le moyen de voter par la force à des élections locales…
 
Aujourd’hui, en alimentant la violence politique et institutionnelle contre l’opposition qui fait face à ses agressions contre la démocratie et les libertés, le président veut peut-être se prouver des choses. A lui-même d’abord, ensuite aux Sénégalais auxquels il ne voue aucun respect. La liste de ses reniements fait foi… D’où le constat suivant largement partagé par des compatriotes : le Sénégal ne traîne qu’un seul boulet et qu’un seul problème: Macky Sall. Tout le reste est gérable !
 
 
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