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Non à l’injustice du chef de clan !

Mercredi 22 Janvier 2020

Une journée encore sombre pour la justice sénégalaise. La chambre d’accusation de Dakar a coupé la poire en deux en accordant la liberté provisoire aux codétenus de Guy Marius Sagna tout en maintenant ce dernier en prison. Le droit n’a nullement été dit par le tribunal. Pourquoi libérer ses camarades d’infortune et le maintenir en détention si ce n’est une volonté sournoise de Macky Sall de le punir pour son audace spontanée à défendre le peuple malgré les intimidations voire les menaces récurrentes  des autorités publiques sénégalaises.
 
C’est une décision de justice non fondée en droit parce qu’elle laisse présager que les charges retenues à l’encontre de Guy Marius Sagna ne sont pas identiques à celles de ses codétenus. Si tel est le cas, pourquoi la chambre d’accusation n’a pas jugé nécessaire de motiver le maintien en détention de notre compatriote Guy Marius Sagna.  Elle est par ailleurs sournoise parce qu’elle laisse planer le doute sur une éventuelle compromission des personnes libérées à  mettre en veilleuse leur contestation du régime, ce qui est totalement faux et diabolique et une intransigeance suicidaire de l’activiste Guy Marius Sagna à poursuivre le combat. Le pouvoir de Macky Sall est foncièrement méchant et diabolique et poursuit de manière lâche la corruption de nos âmes.
 
Macky Sall souffre au plus profond de son être qu’un citoyen sénégalais ose défier son pouvoir et dévoiler les affres de mauvaise gestion de son régime de prédateurs de nos deniers publics. Macky Sall n’aime pas et ne supporte pas la critique. Il est hors de lui de constater que le combat pour libérer le peuple de sa mauvaise gestion est porté par la frange la plus importante de la société, la jeunesse pour secouer le cocotier. Macky Sall ne cesse de montrer à nos compatriotes le peu d'estime voire le manque de respect notoire qu’il affiche à l’encontre de nos institutions et de nos valeurs de justice et d’égalité des citoyens sénégalais devant la loi.
 
En vérité, Macky Sall agit en dictateur et n’a nullement le profil d’un homme d’Etat qui conduit les destinées de la nation en respectant et en faisant respecter scrupuleusement les lois et règlements qui régissent le fonctionnement d’un État de droit. Cet État de droit est introuvable aujourd’hui au pays de la Teranga. Nous constatons que le droit, une administration juste et équitable des affaires publiques ont foutu le camp depuis que nos compatriotes ont commis l’irréparable en mettant à la tête de ce pays un homme qui, non seulement est très loin d’être le meilleur d’entre nous en matière de probité, d’honnêteté, de courage, mais un opportuniste qui se joue de la tête de nos concitoyens en pensant que la manipulation, le mensonge, une justice aux ordres peuvent suffire amplement  à maintenir continuellement le pays dans la servitude. Un très mauvais diagnostic du pouvoir.
 
Le silence d’un peuple opprimé à qui on refuse tout même le droit le plus élémentaire, la liberté d’expression,  peut tromper et laisser penser à un fatalisme bienveillant alors qu’il porte souvent les germes de la colère voire de la révolte. Il y a tellement de problèmes de survie aujourd'hui au Sénégal  que nos compatriotes ne s’indignent plus ou pas assez sur l’injustice qui prévaut au Sénégal. L’injustice voire l’arbitraire  peuvent toucher n’importe qui parmi les gens du peuple, les sans voix. Le peuple est tellement tétanisé par la peur et la violence du régime de Macky Sall qu’il se prive de sortir même pour défendre ses droits et de porter le combat pour plus de justice sociale.  Et qui on voit en particulier pour la défense de l'intérêt général, les activistes au premier plan suivis par certains politiciens en quête de renouveau.
 
Les autres, les grands partis politiques alliés naturels ou de circonstance de la coalition sangsue Benno Bokk Yakaar ne mobilisent plus et sont à la recherche de prébendes. Suivez mon regard : le dialogue national, une foire de dupes. Personne, parmi ces gens n’ose soulever présentement et publiquement la remise en question incessante des libertés publiques et la répression systématique des forces du désordre  de Macky Sall sous l'oeil bienveillant de l’autorité administrative compétente, en l’occurrence le préfet. Faire sentir la peur à chaque fois aux manifestants pacifiques en quadrillant la ville de policiers bien armés est la seule option en matière de maintien de l’ordre alors qu’au même moment dans nos villes et villages, beaucoup de nos compatriotes sont agressés, tués et violés quotidiennement et constatent avec regret qu’ils vivent dans une insécurité innommable  loin du regard et de la protection de nos forces de l’ordre. Réprimer et emprisonner des manifestants pacifiques relèvent d’une violence inouïe et de la lâcheté du chef de clan Macky Sall. Pourtant, ces mêmes forces de l’ordre  lorsqu’elles sont appelées pour assurer la sécurité des personnes et des biens devant une populace  bien qu’ affamée voire méprisée, mais déterminée pour montrer leur désaccord et/ou leur indignation, elles préfèrent fuir comme des lâches pour sauver leurs peaux de la vindicte populaire. Suivre et  faire exécuter par les forces de l'ordre une mesure administrative injuste et inique constitue un acte de banditisme d’Etat.
 
Les auteurs de cette violence sauvage et disproportionnée à l’encontre de nos compatriotes doivent être poursuivis dans un État de droit par la justice, ce qui est impossible avec le régime du chef de clan Macky Sall. Car, en effet, il n’existe pas aujourd’hui au Sénégal, et c’est vraiment à la fois triste et dommage de le relever, d'hommes ou de femmes assez courageux au sein de l’administration pour signifier à Macky Sall qu’il ne peut pas continuer à franchir la ligne rouge en toute impunité. Ils ou elles préfèrent de loin continuer à jouir des fastes du pouvoir que de dire la vérité.
 
La magistrature sénégalaise est interpellée sur de très nombreux cas d’abus de pouvoir. Est -- il à la fois juste et réaliste de maintenir dans les liens de la détention un citoyen sénégalais depuis plusieurs semaines pour le seul motif de participer à une manifestation non autorisée voire de marcher tout simplement en direction du palais présidentiel pour contester une décision inique de la Senelec alors que des pilleurs de nos deniers publics, épinglés de surcroît par des organes de contrôle de l’Etat sont nommés à de très hautes fonctions de la République? Non, messieurs les membres du corps de la magistrature. Cette dernière est souillée aujourd'hui plus qu’hier par une immixtion immodérée  de Macky Sall et de son clan dans le traitement de certains dossiers judiciaires.
 
Dire non à l’injustice est le premier des devoirs que l’otage du chef de clan Macky Sall, notre compatriote Guy Marie Sagna vous rappelle. Notre compatriote, Guy Marius Sagna parmi les otages d’hier et d’aujourd’hui du roi de la basse cour de Benno Bokk Yakaar, sa seule présence, son refus de la servitude, sa détermination inébranlable à servir et à défendre la cause des sans voix rappelle à l’actuel locataire du palais Roume sa trahison des valeurs républicaines, le reniement de ses engagements les plus solennels, ses mensonges, ses attaques répétitives contre l’idéal démocratique, ses travers voire sa faiblesse devant les pilleurs chevronnés de son camp ou de son clan.
 
La figure de notre compatriote Guy Marius Sagna rappelle au chef de clan Macky Sall l’homme qu’il a toujours voulu incarner au début de sa magistrature à la tête du pays en 2012 et d’ailleurs il a vite très renoncé à assumer une telle charges : se comporter en un homme d’Etat loyal et de droiture à force de compromissions et de manigances avec les vrais ennemis du peuple : les politiciens professionnels assoiffés de pouvoir et une certaine aristocratie maraboutique avide de privilèges indus sur le dos du peuple. Pourtant, en 2012, Macky  Sall plébiscité par le même peuple qu’il nargue, méprise et brutalise aujourd’hui, avait annoncé la voie de la rupture et de la fin de l'impunité en ouvrant une nouvelle ère celle de la gouvernance sobre et vertueuse. Et au final une désillusion tenace et un gâchis !
 
Notre compatriote Guy Marius Sagna subit les représailles d’un homme aigri et lâche qui ne supporte pas un citoyen qui reste debout en défendant des causes justes qui font la fierté de toute une nation.
Devrons-nous attendre encore longtemps pour voir un magistrat digne et respectueux de sa mission de rendre la justice avec responsabilité, courage et équité refuser de maintenir un homme en détention de surcroît un innocent qui n’a commis aucun délit par la seule volonté de Macky Sall  ou de quel autre apprenti - dictateur au mépris des lois et règlements de la République ?
 
Entre temps, notre compatriote Guy Marius Sagna reste en prison loin de sa famille, de son travail, de ses campagnols de lutte et que des délinquants à col blanc restent impunis par le seul fait de leur compagnonnage avec le chef de clan Macky Sall.
 
A part ses amis activistes, ses avocats et quelques rares personnes de la société civile sénégalaise, le cas Guy Marius Sagna n’est pas défendu à sa juste valeur. Notre compatriote Guy Marius Sagna subit une terrible injustice. Un innocent en prison doit normalement effrayer et révolter les gens justes et aujourd’hui encore j’éprouve beaucoup de peine à me reconnaître dans le fonctionnement de la société sénégalaise où on accepte tout même l’humiliation en nous enlevant tout de ce qui fait que nous sommes des êtres humains : la liberté.
 
Sommes-nous prêts à être des sujets du chef de clan Macky Sall ou des citoyens libres et conscients de leur responsabilité devant l’histoire?  Individuellement, n’importe quel citoyen sénégalais doit pouvoir répondre à cette question qui est au coeur de notre volonté de vouloir vivre ensemble dans la dignité et le respect de l’autre nonobstant nos différences voire de nos appartenances multiples.
 
Renoncer à nos droits et libertés publiques, c’est laisser Macky Sall et ses hommes de main sans foi ni loi faire ce qu’ils veulent de ce pays, de ses hommes et femmes, de nos valeurs, de nos richesses.
 
Dire non à l’injustice, aux exactions de nos forces de l’ordre, au pillage et au détournement de nos deniers publics n’est pas seulement le combat de notre compatriote Guy Marius Sagna et des autres activistes,  mais c’est l’affaire de tous nos concitoyens épris de justice.
 
massambandiaye2012@gmail.com
 
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