Le maire sortant de New York, Eric Adams, a apporté jeudi son soutien à l’ex-gouverneur de l’État, Andrew Cuomo, qui concourt en indépendant dans la course à sa succession après avoir perdu la primaire démocrate face au favori des sondages, Zohran Mamdani.
« Je pense qu’il est impératif de vraiment réveiller les communautés noires et de personnes de couleur qui ont souffert de la gentrification, pour leur faire comprendre à quel point cette élection est importante », a déclaré Eric Adams dans une entrevue au New York Times.
« Je vais marcher avec l’ancien gouverneur Andrew Cuomo dans ces quartiers pour les mobiliser », a ajouté le deuxième maire afro-américain de l’histoire de la ville, affaibli par un scandale de corruption.
Le démocrate Eric Adams avait choisi de se représenter à sa propre succession en indépendant avant d’abandonner la course fin septembre face aux sondages qui lui donnaient moins de 10 % des intentions de vote.
Il n’avait jusqu’alors pas donné de consigne de vote, mais s’en était pris assez clairement à Zohran Mamdani, élu du Queens de 34 ans représentant l’aile gauche du Parti démocrate, d’origine indienne et de confession musulmane.
En soutenant Andrew Cuomo, ancien gouverneur de 67 ans qui a quitté ses fonctions après des accusations d’agressions sexuelles qui n’ont pas donné lieu à une inculpation, Eric Adams tente de l’aider à rattraper son retard sur son jeune adversaire.
Avant l’ouverture du vote samedi, les sondages donnent en effet M. Mamdani vainqueur le 4 novembre avec une avance dépassant 10 points sur M. Cuomo.
« Il n’est pas surprenant de voir deux hommes qui partagent une affinité pour la corruption et la capitulation devant [Donald] Trump s’aligner au service de la classe des milliardaires et du président lui-même », a réagi Zohran Mamdani dans un communiqué. Il a aussi appelé à « tourner la page sur la politique de l’argent et des idées limitées que ces deux dirigeants discrédités incarnent ».
Premier maire de New York inculpé dans l’exercice de son mandat, Eric Adams, figure politique atypique issue de l’aile droite du Parti démocrate, a plaidé non coupable en septembre 2024 de corruption et financement illégal de campagne dans une affaire impliquant la Turquie.
L’édile a assuré pendant des mois que ses démêlés judiciaires étaient dus à ses désaccords sur l’immigration avec le précédent président, Joe Biden, et a opéré un rapprochement avec l’administration Trump. En février, le département de la Justice a ordonné aux procureurs d’annuler son inculpation. [AFP]
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