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Moscou se méfie de la « russophobie » de l’administration Biden

Mercredi 23 Décembre 2020

Joe Biden et Vladimir Poutine (photo d'archives)
Joe Biden et Vladimir Poutine (photo d'archives)
 
La Russie n’attend «rien de bon» du futur président américain Joe Biden, estimant que sa politique étrangère sera guidée par la «russophobie», a affirmé ce mardi un vice-ministre des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov.
 
«Nous n’attendons rien de bon, c’est clair. Ce serait étrange d’attendre du bien de gens qui, pour beaucoup d’entre eux, ont fait leur carrière sur la russophobie, en déversant du fiel sur mon pays», a-t-il dit à l’agence de presse russe Interfax, après de nouvelles tensions entre les deux pays autour d’une gigantesque cyberattaque aux Etats-Unis attribuée à Moscou.
 
Sergueï Riabkov est en charge des relations avec les Amériques et de la non-prolifération des armements, notamment nucléaires, et demeure à ce titre l’un des principaux interlocuteurs du département d’Etat américain.
 
Selon lui, Moscou ne doit avoir qu’un «dialogue sélectif» avec les Etats-Unis, en ciblant uniquement les «sujets qui nous intéressent». Pour le reste, il faut une politique «d’endiguement total des Etats-Unis, dans toutes les directions, car la politique américaine à l’égard de la Russie est profondément hostile».
 
«Un lourd héritage»
 
Le responsable russe a jugé que la balle était dans le camp américain pour une relance des relations bilatérales et que la Russie n’avait pas l’intention «d’initier des contacts avec l’équipe de transition de Biden».
 
Ces propos interviennent quelques heures après que le président américain élu a promis de répliquer à la gigantesque cyberattaque attribuée à la Russie qui a visé son pays, en fustigeant Donald Trump, accusé d’inaction.
 
Pour Sergueï Riabkov, l’administration américaine sortante laisse «un lourd héritage», ayant adopté de multiples trains de sanctions contre la Russie, notamment du fait de piratages informatiques et d’ingérence dans la présidentielle de 2016. «Tout va de mal en pis. C’était caractéristique des quatre dernières années, et on n’a pas le sentiment que cette tendance va changer», a-t-il dit. (AFP/NXP)
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