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MALI : la Cedeao considère le groupe russe Wagner comme un danger pour tout le Sahel

Vendredi 17 Septembre 2021

Des hommes du groupe paramilitaire russe Wagner
Des hommes du groupe paramilitaire russe Wagner
Alors que les autorités de la transition malienne ont reconnu avoir engagé des négociations avec le groupe Wagner, les chefs d’Etat de la Cedeao estiment que l’engagement du groupe paramilitaire russe au Mali constituerait un facteur de déstabilisation pour la région sahélienne. La note est consignée dans le communiqué final publié à l’issue de la réunion extraordinaire tenue ce jeudi à Accra et consacrée aux situations prévalant en Guinée et au Mali.
 
Communiqué
 
« Au plan sécuritaire, la Conférence dénonce fermement la volonté des autorités de la transition d’engager des compagnies de sécurité privées au Mali et est très préoccupée par les conséquences certaines sur la détérioration de la situation sécuritaire au Mali et dans l’ensemble de la région.
 
La Conférence demeure très préoccupée par la lenteur dans la préparation des élections prévues en République du Mali pour fin février 2022.
 
La Conférence réitère sa demande pour un respect strict du calendrier de la transition devant conduire à la tenue effective des élections dans le délai non négociable de février 2022. A cet effet, la Conférence demande aux autorités de la transition de soumettre au plus tard à la fin du mois d’octobre 2021, le chronogramme devant conduire aux étapes essentielles pour les élections de février 2022. Elle insiste que seules les réformes nécessaires pour la tenue des élections à la date indiquée devraient être mises en œuvre.
 
La Conférence décide de sanctions ciblées contre tous ceux dont les actions impactent négativement sur le calendrier de la transition tel qu’arrêté par les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO. Ces sanctions incluraient notamment l’interdiction de voyage pour ces personnes et leur famille et le gel de leurs avoirs financiers. A cet effet, la Conférence demande au Président de la Commission de la CEDEAO de compiler et soumettre la liste des individus et groupes d’individus concernés.
 
La Conférence condamne fermement les arrestations continues ainsi que l’incarcération de leaders politiques et anciens dignitaires par les autorités de la transition. Elle demande leur traitement judiciaire conformément à l’état de droit et au respect des droits de l’homme.
 
Au titre du renforcement de la démocratie
 
Tenant compte des développements récents dans la région, la Conférence réaffirme que la consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance est essentielle pour le développement, la paix et la stabilité de la région. En conséquence, la Conférence instruit le Président de la Commission à initier le processus de réexamen du Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance de 2001 afin de renforcer la démocratie, la paix, et la stabilité dans notre région.
 
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