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Lula appelle l'ONU à «rétablir la vérité»

Vendredi 6 Mars 2020

L'ancien président brésilien Lula est à Genève depuis jeudi pour demander à l'ONU de «rétablir la vérité» sur son pays. Le Comité des droits de l'homme ne s'est toujours pas prononcé sur le fond de sa plainte déposée en 2016 contre l'Etat brésilien.
 
Selon des sources concordantes, Luiz Inácio Lula da Silva, 74 ans, est arrivé à son hôtel genevois en début d'après-midi. «Je pense que l'ONU peut aider à rétablir la vérité dans ce pays. Pas une vérité contre quelqu'un, mais la vérité en faveur de la justice», affirme-t-il dans un entretien accordé à un correspondant brésilien établi à Genève et publié cette semaine par plusieurs médias suisses.
 
Il ne doit pas s'exprimer devant une instance onusienne mais mettre la pression sur les experts indépendants du comité. Ceux-ci sont chargés d'établir si le Brésil, par l'intermédiaire de l'ancien juge Sergio Moro devenu ministre de la justice, a violé le Pacte international des droits civils et politiques dans le procès contre l'ancien président pour corruption et blanchiment d'argent.
 
En 2018, le Comité avait demandé, dans le cadre d'un dispositif intérimaire, au Brésil d'autoriser Lula à se présenter à la présidentielle. Après le rejet des autorités judiciaires de son pays, l'ancien chef de l'Etat avait été remplacé pour le scrutin par Fernando Haddad qui sera ensuite battu par Jair Bolsonaro.
 
Dialogue attendu à Genève
 
Lula mène actuellement une seconde tournée européenne depuis sa libération en novembre dernier après un an et demi de prison, dans l'attente du jugement en appel de la condamnation à huit ans et dix mois de prison. Vendredi soir, il doit dialoguer à Genève avec des représentants de syndicats internationaux et des membres de son comité de soutien en Suisse, lors d'une discussion sur les inégalités où sont attendues des centaines de personnes.
 
Une question qu'il a abordée à de nombreuses reprises, notamment aussi il y a trois semaines avec le pape au Vatican. «Dans la plupart des pays, les travailleurs perdent de leurs droits», avait alors dit l'ancien président brésilien, s'en prenant aux «intérêts financiers».
 
Mis en cause dans une dizaine d'affaires de corruption, il a toujours nié toute malversation et dénoncé à plusieurs reprises un complot pour l'empêcher de revenir au pouvoir. Dans des entretiens cette semaine, il n'a ni confirmé, ni infirmé, une volonté de se lancer dans deux ans au prochain scrutin. (ats/nxp)
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