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Les pays voisins du Mali exigent «le rétablissement» du président IBK dans ses fonctions

Jeudi 20 Août 2020

a Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest a demandé ce jeudi le retour à la présidence d’Ibrahim Boubacar Keïta. Une délégation sera envoyée au Mali pour assurer «le retour immédiat de l’ordre constitutionnel».


Plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest ont réclamé jeudi le «rétablissement» du président malien Ibrahim Boubacar Keïta renversé par un coup d’État et ont décidé d’envoyer «immédiatement» une délégation à Bamako, à l’issue d’un sommet extraordinaire des chefs d’État de la Cédéao.
 
«Nous demandons le rétablissement du président Ibrahim Boubacar Keita en tant que président de la République» du Mali, a déclaré le chef de l’État nigérien Mahamadou Issoufou qui assure la présidence de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), à la fin de ce sommet virtuel. «Nous décidons de dépêcher immédiatement une délégation de haut niveau pour assurer le retour immédiat de l’ordre constitutionnel», a-t-il ajouté.
 
«Le Mali est dans une situation critique, avec des risques graves qu’un affaissement de l’État et des institutions n’entraîne des revers dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, avec toutes les conséquences pour l’ensemble de notre communauté. C’est dire que ce pays a plus que jamais besoin de notre solidarité», a poursuivi le président nigérien, rappelant aux putschistes «leur responsabilité sur la sûreté et la sécurité du président Ibrahim Boubacar Keita et des officiels arrêtés».
 
Discussions
 
La Cédéao va mener des discussions et «faire comprendre aux responsables de la junte militaire que les temps de prise de pouvoir par la force sont révolus dans notre sous-région», a ajouté le président Issoufou, demandant «la mise en oeuvre immédiate d’un ensemble de sanctions contre tous les militaires putschistes et leurs partenaires et collaborateurs».
 
La Cédéao a d’ores et déjà condamné le coup d’État ayant renversé mardi le président Keïta et suspendu le Mali de ses organes de décision.
 
Le président Keïta, dit «IBK», élu en 2013 puis réélu en 2018 pour cinq ans, faisait face depuis des mois à une contestation sans précédent depuis le coup d’État de 2012.
 
Il a été arrêté par des militaires putschistes avec son Premier ministre Boubou Cissé et d’autres responsables civils et militaires. Tous étaient toujours détenus jeudi à la mi-journée.
 
IBK a été contraint d’annoncer sa démission et la dissolution de l'Assemblée nationale et du gouvernement dans la nuit de mardi à mercredi.
 
Les militaires, pour la plupart des hauts gradés, ont annoncé dans la foulée que le pays était dorénavant dirigé par un Comité national pour le salut du peuple (CNSP), avec à sa tête un colonel, Assimi Goïta, et a promis d’organiser des élections dans un «délai raisonnable». (ATS/NXP)
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