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Législatives en Iran : le peuple doit pouvoir « choisir », dit Rohani

Dimanche 2 Février 2020

Les Iraniens doivent avoir le « droit de choisir » entre différentes tendances, a déclaré dimanche le président Hassan Rohani sur fond de controverse grandissante à propos de la disqualification de milliers de candidats aux législatives du 21 février.
 
M. Rohani a tenu ces propos dans un discours au mausolée de l’imam Rouhollah Khomeiny, lors duquel il a loué l’héritage politique du fondateur de la République islamique, dans le cadre des célébrations annuelles de la révolution de 1979.
 
« L’Imam (Khomeiny) a insisté sur le fait que les gens doivent participer à toutes les élections et qu’ils ont le droit de choisir », a déclaré M. Rohani dans cette allocution diffusée par la télévision d’Etat.
« Quiconque empêche les gens de choisir et ne leur permet pas de choisir entre des tendances différentes, et quiconque décourage les gens de se rendre aux urnes, est certainement loin de la  voie de l’Imam », a-t-il ajouté, entouré des membres du gouvernement.
 
Une polémique virulente oppose depuis une quinzaine de jours la coalition soutenant le gouvernement de M. Rohani, conservateur modéré, au Conseil des Gardiens de la Constitution, organe chargé de la validation des candidatures à ces élections.
 
Selon des chiffres de cet organe chargé de la validation des candidatures et dominé par les ultraconservateurs, environ 9.500 candidats (sur près de 14.500) ont été invalidés, dont 92 députés sortants de toutes tendances. Ces candidats ont néanmoins la possibilité de faire appel.
 
Rendant hommage à Khomeiny comme au « père du républicanisme en Iran », M. Rohani a déclaré que celui-ci, après la victoire de la révolution contre le régime du Chah (le 11 février 1979) avait « refusé » d’instaurer un « califat » et « choisi la République islamique ».
 
Dans son discours, M. Rohani a fait référence à la révolution constitutionnelle manquée de 1905, première tentative d’instauration de la démocratie en Iran ayant échoué avec la restauration quelques années plus tard d’une monarchie absolue.
 
Il a averti que la même chose pourrait advenir de la République islamique si les élections deviennent un simple « cérémonial » avec une faible participation populaire.
 
Depuis la mi-janvier, le président multiplie les appels à la mobilisation de l’électorat alors que nombre d’analystes prédisent un échec le 21 février à son alliance de gouvernement formée par les modérés et les réformateurs.
 
Lundi, il avait mis en garde contre les menaces qui pèsent selon lui sur « la démocratie et la souveraineté nationale » de la République islamique. (AFP)
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