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Le procès Mélenchon s'ouvre sous haute tension

Jeudi 19 Septembre 2019

BOBIGNY, Seine-Saint-Denis (Reuters) - Le procès de Jean-Luc Mélenchon et de cinq de ses proches, qui comparaissent notamment pour rébellion, s'ouvre ce jeudi au tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis), transformé en arène politique par les membres de La France insoumise dénonçant une justice aux ordres du pouvoir.
 
Plusieurs dizaines de manifestants ont accueilli aux cris de "résistance" les six prévenus, jugés dix mois après les perquisitions houleuses et ultra médiatisées dans les locaux de LFI et au domicile de Jean-Luc Mélenchon.
 
Le député Alexis Corbière et l'eurodéputé Manuel Bompard sont au nombre des prévenus, qui comparaissent pour "rébellion commise en réunion", "provocation directe à la rébellion", "acte d'intimidation envers une personne dépositaire de l'autorité publique" ou "acte d'intimidation envers un magistrat".
 
Plusieurs élus et hauts dirigeants de LFI, dont les députés François Ruffin, Adrien Quatennens et Eric Coquerel, les ont accompagnés au tribunal, peu habitué à recevoir un tel aréopage de personnalités politiques.
 
Le député de Marseille, au verbe bagarreur, a rodé sa ligne de défense dans un ouvrage rédigé cet été et paru ce jeudi chez Plon de même que lors d'une conférence de presse de rentrée, le 12 septembre : pour lui, c'est un "procès politique" instruit par un pouvoir en pleine "dérive autoritaire".
 
Le but de cette "comédie" serait de "détruire" toute opposition, a estimé l'ex-sénateur socialiste lors de sa conférence de presse.
 
Il est reproché aux six prévenus de s'être opposés le 16 novembre 2018, parfois avec véhémence, à une série de perquisitions, qui ont de facto viré à la cohue, contraignant les magistrats à écourter les opérations.
 
Les caméras de télévision ont immortalisé certaines de ces scènes, en particulier l'une d'entre elles montrant Jean-Luc Mélenchon en train d'essayer de forcer, avec plusieurs proches, l'entrée du siège de LFI, clos le temps de la perquisition.
 
Ces perquisitions avaient lieu dans le cadre de deux enquêtes préliminaires ouvertes par le parquet de Paris, liées à des soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen et aux comptes de la campagne présidentielle du candidat, en 2017.
 
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