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Le cardinal Barbarin se défend sur le banc des accusés

Lundi 7 Janvier 2019


Assis sur le banc des accusés, mains jointes et visage fermé : c'est l'image qu'on retiendra du cardinal Barbarin au premier jour de son procès.

L'archevêque de Lyon et cinq anciens membres de son diocèse sont jugés pour non-dénonciation d'agressions sexuelles.

Dans une déclaration lue à la barre, le primat des Gaules, qui n'a pas jeté un regard aux parties civiles, a assuré qu'il n'avait "jamais cherché à cacher, et encore moins à couvrir ces faits horribles".

André Soulier, l'un des avocats du cardinal Barbarin : "La question est simplement de savoir : que savait le cardinal Barbarin dans les rumeurs dont il avait été saisi ou les accusations qui pouvaient être portées ? Est-ce qu'il était suffisamment informé pour aller chez le procureur ? Est-ce qu'il en savait assez pour convoquer son chauffeur et descendre au palais de justice ? C'est ça la question, il n'y en a pas d'autres."

Les avocats du cardinal dénoncent un procès spectacle avec davantage de "journalistes que de public présent dans la salle d'audience".

es plaignants, qui affirment avoir été victimes d'abus de la part du père Preynat entre 1986 et 1991 alors qu'ils étaient scouts, accusent les autorités ecclésiastiques d'avoir maintenu le prêtre au contact d'enfants jusqu'en 2015.

Ils se réjouissent d'avoir brisé l'omerta de l'église et attendent maintenant une réponse judiciaire à cette affaire.

François Devaux, cofondateur de La Parole libérée : "Jusque-là, le débat était resté moral, parce qu'on n'avait pas pu faire autrement. Donc on est allé chercher un agent de confiance qu'est l'opinion publique, via la médiatisation. Et on revient maintenant à l'agent de confiance numéro 1 de notre société qu'est la justice. Et on va voir si la morale et la justice se rejoignent, on va voir comment la justice se positionne."

Le procès, qui se déroule au tribunal correctionnel de Lyon et qui est suivi de près par le Vatican, doit s'achever ce mercredi.

Les prévenus encourent trois ans de prison et 45 000 euros d'amende.

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