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LafargeHolcim fait son mea culpa dans l'affaire syrienne

Jeudi 2 Mars 2017

LafargeHolcim fait son mea culpa dans l'affaire syrienne
Zurich (awp) - LafargeHolcim considère comme "rétrospectivement inacceptables" les mesures prises par la cimenterie syrienne de l'ex-Lafarge pour poursuivre les activités de l'usine, dans un communiqué diffusé jeudi. L'année dernière, le colosse des matériaux de construction avait été dénoncé pour sa collaboration, courant 2013 et jusqu'à l'évacuation de l'usine en septembre 2014, avec des groupes armés et des tiers visés par des sanctions.

Une enquête interne indépendante a été menée suite à ces allégations. Celle-ci a révélé "des erreurs de jugement significatives en contradiction avec le code de conduite alors en vigueur". La filiale syrienne de Lafarge a notamment remis des fonds à des "tierces parties" en vue de maintenir son activité, ainsi que la sécurité de son personnel et son approvisionnement, sans savoir quels étaient les destinataires ultimes de ces fonds.

Selon LafargeHolcim, les responsables des opérations en Syrie ont agi dans ce qu'ils pensaient être "le meilleur intérêt de l'entreprise et de ses employés", au vu de la détérioration de la situation politique locale, qui a entraîné "des défis très difficiles quant à la sécurité, les activités de l'usine et les employés".

Au vu des résultats de l'enquête, le conseil d'administration a adopté tout un train de mesures destinées à renforcer la conformité au droit. "Il ne peut pas y avoir de compromis sur les sujets de 'compliance' et sur l'adhésion aux standards du Code de conduite de l'entreprise, quelles que soient les difficultés opérationnelles", conclut le cimentier.

Durant la période incriminée, les activités syriennes de Lafarge ont fonctionné à perte et représentaient moins de 1% du chiffre d'affaires du groupe à cette époque.

 
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