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La revue de presse du 17 mai 2021

Lundi 17 Mai 2021

Le président Macky Sall et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au 51e sommet de la Cedeao en juin 2017 à Monrovia (Libéria)
Le président Macky Sall et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au 51e sommet de la Cedeao en juin 2017 à Monrovia (Libéria)
Les réactions sénégalaises aux tensions prévalant au Proche-Orient sont au menu de la livraison de lundi des quotidiens, en même temps que plusieurs autres sujets sociopolitiques relevant de l’actualité nationale.

Sur le premier sujet, relatif aux "violences à Jérusalem contre les Palestiniens", Vox Populi fait état d’une "levée de boucliers contre Israël au Sénégal". "Concert de réprobations, marche vendredi à Dakar", souligne le journal à sa une.
 
Le journal cite les termes d’un communiqué commun rendu public par 13 partis politiques et mouvements citoyens, dans lequel ces organisations appellent "à défendre le droit du peuple palestinien à disposer d’un Etat libre, indépendant et démocratique".
 
L’As note à propos : "L’opposition lapide Israël". Le journal estime que "l’opposition sénégalaise semble choisir son camp", entre l’armée israélienne et les groupes armés palestiniens de Gaza, "suite à l’éclatement de la violence entre les deux belligérants".
 
Dans plusieurs communiqués transmis aux médias, "les opposants ont condamné les agissements d’Israël pour prendre fait et cause pour la Palestine", indique L’As, pendant que Alerte Info note "la position confuse" du président Sall relativement à ce conflit israélo-palestinien.
 
C’est que le Sénégal "ne peut pas se mettre à dos Israël", explique L’Observateur, citant le professeur Mamadou Aliou Diallo, enseignant en relations internationales à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).
 
Le fait que le président Macky Sall "puisse prendre la parole pour fustiger les positions des Israéliens par rapport aux Palestiniens, d’un point de vue diplomatique, ce n’est pas quelque chose qui pourrait arranger le Sénégal dans ses relations", analyse cet universitaire. Il répète la maxime selon laquelle les Etats "n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts", en faisant observer que le Sénégal "a de bonnes relations avec la plupart des Etats du monde", dont "les plus puissants de la planète", qui sont "tous derrière Israël".
 
L’actualité relative au Proche-Orient, aussi importante qu’elle soit, n’élude pourtant pas totalement d’autres sujets abordés par les quotidiens, dont plusieurs s’intéressent à l’actualité politique.
 
Sud Quotidien, par exemple, annonce la gestation d’une "large coalition en vue des élections locales", une sorte de défi à l’endroit du président Macky Sall, selon ce journal.
 
Tribune, qui traite du même sujet, affiche : "Une large coalition de l’opposition prend forme". Le journal avance que l’opposition sénégalaise "ne compte pas se laisser surprendre, en perspective des élections" arrêtées pour le dimanche 23 janvier 2022. Il ajoute que dans cette perspective, "elle travaille autour d’une large coalition pour se donner les moyens de renverser la tendance lors de ces joutes électorales considérées comme des primaires en direction des législatives prévues la même année (sauf report) et de la présidentielle de 2024".
 
Kritik’ s’intéresse à la situation interne au parti au pourvoir, l’Alliance pour la République (APR), où une stratégie de "neutralisation des +têtes émergentes+" serait en oeuvre, en perspective justement de la prochaine présidentielle.
 
"En sortant du gouvernement la plupart des présidentiables de l’APR, Macky Sall a, selon la version officielle, voulu étouffer dans l’œuf toute velléité de candidature pour 2024 avant l’heure. Mais, en affaiblissant des compagnons de la première heure, il a fait braquer les projecteurs sur son propre agenda", écrit le journal.
 
Dans ce contexte, le quotidien Enquête s’interroge sur les voies et moyens d’exorciser "les démons" de la violence au Sénégal où de plus en plus, relève le journal, "on assiste à un règlement des différends sociopolitiques par la violence." "On va vers le chaos", prédit l’historien et homme politique Abdoulaye Bathily, selon qui les évènements de mars ramènent le Sénégal "à la case de départ".
 
L’interpellation du député et opposant Ousmane Sonko, visé par une plainte pour "viols répétés et menaces de mort", avait suscité en mars dernier une vague de manifestations à l’origine d’une explosion de violence rarement enregistrée au Sénégal. Les échauffourées ayant opposé pendant plusieurs jours les forces de sécurité à des jeunes principalement se réclamant de l’opposant ont provoqué une dizaine de morts à travers le territoire sénégalais.
 
Les dignitaires religieux, musulmans et chrétiens, ont été finalement mis à contribution pour un retour au calme et à l’apaisement, une médiation qui a également conduit à la mise en liberté provisoire de l’opposant.
 
Dans des propos relayés par Walfquotidien, Ibrahima Sène du Parti de l’indépendance et du travail (PIT, mouvance présidentielle), prévient pour sa part l’opposition contre la tentation de s’emparer du pouvoir par la rue. Ce sera "à ses risques et périls", dit-il.
 
Le Soleil apporte une certaine légèreté à la crispation inhérente à ces sujets, par le biais d’un retour sur la vie du Théâtre national Daniel Sorano, qui "ravive sa splendeur", renseigne le journal. (APS)
 
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