PARIS (Reuters) - Ouverte au public il y a tout juste trente ans, la Pyramide du Louvre, héritage controversé des grands travaux de François Mitterrand, va émerger vendredi pour son anniversaire d'un trompe-l'oeil monumental et éphémère de l'artiste JR.
Quelque 400 volontaires venus du monde entier achevaient vendredi après-midi le collage de 2.000 bandes de papier au sol sur quelque 17.000 m2 de la cour Napoléon.
Par une illusion d'optique, la pyramide dessinée par l'architecte sino-américain Ieoh Ming Pei, symbole de l'ambition du projet du Grand Louvre lancé par le premier président socialiste de la Ve République, va sembler surgir de profondes excavations, découvrant des fondations enfouies.
"On va voir une image et les secrets de la Pyramide, qu'on n'a jamais vus", a déclaré l'artiste JR, qui avait déjà fait "disparaître" le monument en 2016 par un collage géant. L'oeuvre éphémère sera accessible aux visiteurs jusqu'à dimanche.
Décriée avant sa naissance comme une "verrue", une hérésie voire une agression sur le monument historique, la pyramide par laquelle entrent désormais les visiteurs est au centre d'événements festifs organisés par le musée cette année.
"La Pyramide a fait entrer le musée du Louvre dans la modernité. (...) C'est le signe de cette révolution, le visiteur est au centre du musée", a déclaré sur France Inter le directeur du musée, Jean-Luc Martinez, faisant valoir qu'elle s'était désormais imposée comme une oeuvre d'art à part entière.
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