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«LUANDA LEAKS » - Isabel dos Santos charge un cabinet londonien de poursuivre les médias qui l'accusent

Mardi 28 Janvier 2020

La milliardaire angolaise Isabel dos Santos veut poursuivre en justice les médias qui ont publié une vaste enquête baptisée «Luanda Leaks» sur l'origine de sa fortune, a-t-on appris mardi auprès de ses représentants.
 
Une trentaine de médias membres du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), dont la cellule enquête du groupe TX, éditeur de ce journal, et parmi lesquels la BBC, «le New York Times» ou encore «Le Monde», ont publié le 19 janvier une enquête concluant que la fille de l'ex-président angolais aurait «siphonné l'économie angolaise» et accumulé de manière frauduleuse une fortune estimée à 2,1 milliards de dollars (autant de francs suisses).
 
«Je réfute les allégations infondées et les affirmations fausses et j'informe avoir entamé les démarches pour agir légalement contre l'ICIJ et les partenaires de l'ICIJ», a indiqué l'Angolaise de 46 ans dans un communiqué daté de lundi. Ces poursuites judiciaires seront conduites par le cabinet international d'avocats Schillings Partners, basé au Royaume Uni, a précisé la milliardaire qui vit entre Londres et Dubaï.
 
Orchestré par les médias
 
«Au cours des dernières semaines j'ai été la cible d'une campagne intensive et concertée, orchestrée par plusieurs médias», a ajouté Isabel dos Santos, proclamée femme la plus riche d'Afrique par le magazine américain Forbes.
 
Depuis la publication des «Luanda Leaks», enquête basée sur des documents procurés par le «hacker» portugais Rui Pinto, qui était déjà derrière les «Football Leaks», le parquet angolais a formellement accusé Isabel dos Santos et plusieurs de ses associés portugais.
 
Ancienne dirigeante de la compagnie pétrolière nationale angolaise Sonangol et toujours à la tête d'une kyrielle de sociétés, elle est soupçonnée de fraude, détournement de fonds et blanchiment d'argent par la justice de son pays, qui a gelé ses avoirs en Angola et réclamé son extradition.
 
Cette affaire constitue un test majeur de la volonté affichée de l'actuel président angolais Joao Lourenço de lutter contre la corruption. Ce dernier a succédé en 2017 à José Eduardo dos Santos, qui avait dirigé ce pays riche en pétrole d'une main de fer pendant 38 ans. (afp/nxp)
 
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