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LOI "SÉPARATISME": Mélenchon accuse l'Elysée de vouloir stigmatiser les musulmans et sonne l'offensive

Mercredi 9 Décembre 2020

Lors d'une conférence de presse tenue juste après la présentation du projet de loi, le leader insoumis a annoncé que son groupe déposerait au moins entre 700 et 1000 amendements.
 
"Ça va être chaud." Avant de s'en expliquer, Jean-Luc Mélenchon  a résumé l'état d'esprit du groupe La France insoumise vis-à-vis du projet de loi "confortant le respect des principes de la République", adopté ce mercredi par le Conseil des ministres. Dans une conférence de presse  à l'Assemblée nationale, entamée à peine quelques minutes après la présentation du texte par Jean Castex, le leader de LFI a annoncé la couleur.
 
Dénonçant un texte qui, selon lui, recèle des "intentions de stigmatisation à l'égard des musulmans", Jean-Luc Mélenchon a prévenu qu'au bas mot, entre 700 et 1000 amendements seraient déposés par son groupe. Comme des relents du scénario qui s'était joué, au début de l'année, lors des débats en première lecture autour de la réforme des retraites.
 
"Logique concordataire"
 
"Venir nous chercher sur ce terrain là, vous êtes sûrs de nous trouvez", a indiqué le député des Bouches-du-Rhône, faisant entre autres allusion à son attachement à la loi de séparation des Églises et de l'État, adoptée au Parlement il y a 115 ans jour pour jour. Et l'ancien socialiste d'évoquer les 57 articles du texte bientôt examiné à l'Assemblée nationale, chacun contenant en moyenne trois ou quatre alinéas. Du "bavardage inutile qui rajoute à des lois qui existent déjà", a-t-il raillé.
 
« Dans chaque alinéa il y a au moins deux sujets de polémique, (...) on en sera à 700, 800 ou 1000 amendements, plus ceux qui se rapportent à l'extension de la laïcité à tout le territoire de la République », a détaillé Jean-Luc Mélenchon.
 
Ces amendements-là seront principalement liés, ont annoncé le chef de file de LFI et son bras droit Alexis Corbière, au concordat d'Alsace-Moselle, qu'ils souhaitent abroger et qu'ils accusent l'actuel gouvernement de vouloir reproduire pour l'islam en France.
 
"La tradition de la loi de 1905, ce n'est pas la logique concordataire. L'État n'organise pas les religions et les religions ne se mêlent pas de l'organisation de l'État. (...) Nous savons que c'est un texte (...) qui prétend organiser la religion musulmane en France comme Napoléon l'a fait pour d'autres", a attaqué le candidat à l'élection présidentielle de 2022.
 
Avant d'être interrogé par la presse, Jean-Luc Mélenchon s'est voulu clair: "Il faut surtout pas espérer qu'on se fatigue, c'est pas la peine. Et faut surtout pas espérer qu'on en oublie en route. (...) Y aura pas de cadeau, et nous allons lever tous les lièvres."
Les débats parlementaires de janvier promettent d'être agités. (BFMTV)
 
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