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L’Etat du Sénégal actionnaire à 25 % de la Secaa, la société chargée d’exploiter l’autoroute Dakar-AIBD

Jeudi 23 Décembre 2021

L’Etat du Sénégal va prendre 25 % du capital de la Société Eiffage de la concession de l’autoroute de l’avenir (SECAA) en vertu de nouvelles ‘’conventions’’ signées, mercredi, à Dakar, par le gouvernement sénégalais et la société Eiffage Sénégal, a-t-on appris du ministre du Budget et des Finances, Abdoulaye Daouda Diallo.
 
Cette mesure fait partie des huit ‘’conventions’’ que M. Diallo a signées le même jour avec Xavier Idier, le directeur général d’Eiffage Sénégal. ‘’La renégociation des contrats de concession de l’autoroute à péage Dakar-AIBD, avec le groupe Eiffage, a abouti à un accord de huit points’’, a déclaré Abdoulaye Daouda Diallo.
 
L’entrée de l’Etat du Sénégal dans le capital de la société chargée de l’exploitation de l’autoroute à péage reliant Dakar à l’AIBD, l’aéroport Blaise-Diagne de Diass (ouest), ‘’à hauteur de 25 %’’, et ‘’le gel de l’indexation des prix appliqués aux usagers’’ de cette infrastructure routière font partie des ‘’points’’ sur lesquels les deux parties se sont mises d’accord. En font également partie ‘’le gel de l’indexation des prix appliqués aux usagers sur l’inflation pendant cinq ans’’, ‘’le plafonnement du taux de rendement interne’’ et ‘’la réalisation de l’éclairage public sur tout le trajet de l’autoroute à péage’’.
 
S’y ajoutent ‘’le réajustement des clauses et échanges de partage des flux de la concession, la finition et l’harmonisation du contrat initial et du contrat complémentaire, pour avoir un contrat unique’’. M. Diallo affirme que la ‘’renégociation’’ des contrats de concession de l’autoroute à péage est une décision du président de la République Macky Sall ‘’dans le souci d’aboutir à un partenariat beaucoup plus équilibré, pour préserver les intérêts des usagers de cette autoroute’’, a-t-il expliqué.
 
‘’Le contrat liant l’Etat du Sénégal au concessionnaire de l’autoroute à péage, la SECAA, est prolongé de cinq ans pour se terminer définitivement en 2044’’, a précisé Abdoulaye Daouda Diallo. La durée initialement prévue pour le contrat était de trente ans, 2009-2039. Les revenus attendus de l’exploitation de cette autoroute à péage sont estimés par l’Etat du Sénégal à 305,5 milliards de francs CFA, selon le ministre des Finances et du Budget.
 
La renégociation du contrat ‘’nous permettra d’avoir 13 milliards, contre 1.000 francs CFA par an’’, en ce qui concerne la redevance domaniale de l’autoroute. ‘’La redevance domaniale, qui était jusqu’ici de 1.000 francs CFA par an, est aujourd’hui indexée sur une redevance à 2 % du chiffre d’affaires, avec un minimum de 800 millions de francs CFA’’, a expliqué Abdoulaye Daouda Diallo.
 
‘’C’est un [contrat] qui a été savamment bien négocié et gagné par le directeur général de l’APIX’’, s’est-il réjoui en parlant de l’agence gouvernementale chargée des investissements et des grands travaux de l’Etat. Le directeur général d’Eiffage Sénégal, Xavier Idier, affirme que ‘’le contrat a été revu et rediscuté dans une logique gagnant-gagnant pour l’ensemble des parties’’. ‘’C’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour l’autoroute de l’Avenir (celle reliant Dakar à l’AIBD) et la relation du groupe Eiffage avec l’Etat du Sénégal’’, a souligné M. Idier. (APS)
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1.Posté par FRANCOIS JURAIN le 02/01/2022 11:41
Oui, mais ce genre de négociation, à mon avis, dissimule beaucoup de choses:
Parce qu'enfin, si l'on prend le cas de EIFFAGE: loyer initial, 1000FCFA/an. Il passe d'un coup à 13 millards!!! Il perd 25% de la société d'exploitation, et en prime, "offre" l'éclairage! Et Monsieur Xavier IDIER, cosignataire et co-responsable, trouve ce nouveau contrat gagnant-gagnant? Soit ce Monsieur nous prend pour des imbéciles, soit il est totalement incompétent et je conseillerai à la direction Eiffage de le licencier sur le champ, soit on ne nous dit pas tout!
Car avant de renegocier un contrat, il faut d'abord le négocier: j'ignore qui a négocier le contrat initial, mais de toute évidence et comme pour tous les contrats, cela a été fait sous la houlette et directives du Président-roi. Comment a t il pu négocier un contrat aussi désavantageux pour le peuple sénégalais, au final seul propriétaire de l'ouvrage et construit avec les deniers publics, dont l'argent du sénégalais qui serait quand même en droit de savoir la réalité des contrats qui l'engage, et l'utilisation que l'on fait de son argent.!
Donc, soit incompétence totale de l'état dans la négociation, soit l'on ne nous a pas tout dit, et cela cache quelque chose que les sénégalais n'ont pas à savoir!
Cela me rappelle un "ministre du ciel et de la terre", qui, au travers d'un montage savant de sociétés offshore et de prête-noms, s'octroyait à titre personnel 5€ par siège occupé de la compagnie aerienne nationale, entre autres avantages...
Les temps changent, les homes aussi, mais les procédés, eux semblent avoir la vie dure!!!
Me François JURAIN

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