Le nouveau régime du président Bassirou Diomaye Faye s’installe peu à peu à travers les passations de service. Le premier conseil des ministres qui se tient ce mardi (à la place du mercredi habituel) marque le premier grand rassemblement de l’équipe gouvernementale dirigée par Ousmane Sonko. Très vite, des choix politiques devront être assumés à plusieurs niveaux.
WalfQuotidien, par exemple, parle du sort qui sera réservé à l’assemblée nationale où l’ancien régime tient les manettes avec un bloc légèrement majoritaire qui cohabite avec de forts sous-blocs comme Yewwi askan wi, Wallu, Taxawu Senegaal. C’est « Le dilemme pastéfien », note le journal.
L’exécutif est quasiment condamné à dissoudre l’institution (possible à partir de septembre 2024) pour mettre en oeuvre son « Projet » sous peine de devoir rester l’otage de ses adversaires.
« Le grand défi du nouveau régime », titre EnQuete, qui estime que le pouvoir sera confronté à des « réalités différentes » en cas de Législatives anticipées. Les « victimes » du « vote utile » à la présidentielle du 24 mars pourraient bien avoir une chance de prendre leur revanche.
En attendant, signale Le Témoin Quotidien, « La rupture (est) déjà en actes » à travers les « Passations de service dans la sobriété » entre Sidiki Kaba et Ousmane Sonko (Primature), entre Makhtar Cissé et Jean-Baptiste Tine (Intérieur). « Echanges de civilités et élégance républicaine entre Sonko et Me Kaba », note le journal.
« Sonko met la main sur les dossiers », informe 24 Heures. Le premier ministre table sur l’après Korité pour que « les différents départements ministériels puissent être opérationnels. »
Dans Bés Bi Le Jour, le général Jean-Baptiste Tine entend « Préserver à tout prix la stabilité politique et la solidité des institutions. »
A propos du gouvernement de Sonko, Yoor-Yoor Bi fait le portrait des membres de « La dream team féminine » qui la compose.
Il s’agit de Yassine Fall (Intégration africaine et Affaires étrangères), Fatou Diouf (Infrastructures maritimes), Maïmouna Dièye (Solidarités nationales) et Khady Diène Gaye (Jeunesse, Sports et Culture).
« Le nouveau pouvoir prend ses marques » avec le premier conseil des ministres de l’ère Diomaye-Sonko qui se tient ce mardi 9 avril 2024, affiche Vox Populi.
Le journal rappelle que chaque régime a eu son jour pour la tenue de cette réunion hebdomadaire : le mardi pour Abdou Diouf, le jeudi pour Abdoulaye Wade et le mercredi pour Macky Sall.
L’annonce par le président Diomaye de la création d’une Commission électorale nationale indépendante (CENI) en lieu et place de l’actuelle commission autonome (CENA) fait débat.
Dans Sud Quotidien, les experts partagent leurs idées et opinions sur le meilleur choix à faire pour le système électoral sénégalais. « Une reforme en question », indique la publication.
Valdiodio Ndiaye (Cosce) penche soit pour une « Haute autorité électorale » soit pour une « Délégation générale aux élections ».
L’expert électoral Frédéric Ndecky, lui, s’interroge: « Une CENI est-elle forcément la bonne recette au Sénégal ? ». Comme pour lui répondre, Djibril Gningue (Pacte) rappelle que « La pertinence du remplacement de la CENA par une CENI est liée aux événements vécus ces trois dernières années. »
Dans cette atmosphère de changements attendus, Les Echos donnent la parole aux acteurs de la Justice. Et entre eux, il y a « Unanimité sur la nécessité de reformes en profondeur » pour un meilleur fonctionnement de l’appareil judiciaire et de tous ses démembrements.
« Amadou Ba face à son destin. » Selon L’Info, l’ancien premier ministre doit « Assumer ou trahir sa mission de chef de l’opposition » après sa deuxième place à la deuxième place de l’élection présidentielle, très loin derrière Bassirou Diomaye Faye. [IMPACT.SN]
PRÉSIDENTIELLE 2024
FRANCE
