Le vote ce mercredi 5 mars 2024 de la loi d’amnistie générale souhaitée par le président de la République occupe une bonne frange de la presse du jour.
Cela commence par Sud Quotidien. « Les députés face à leurs responsabilités », titre le journal. En puce, « Le ‘’pardon’’ de Macky au défi de la justice pour les victimes de 2021 à 2024’’. Mais le président de la République, outre ses députés, semble manquer de soutien pour faire aboutir un voeu qui fait d’ailleurs l’objet de suspicions.
« Macky seul contre tous », affiche Le Quotidien. Alors qu’ils semblent être les principaux concernés par cette loi, les députés Pastef de l’opposant Ousmane Sonko ont préféré s’abstenir lors de l’examen du projet par la Commission des lois de l’assemblée nationale, mardi, rapporte le journal. A contrario, les députés de Taxawu de Khalifa Sall et leurs collègues du Pur ont rejeté le document, de même que d’autres leaders de partis qui ne siègent pas au parlement.
Les parlementaires de Pastef sont très surveillés dans l’opinion car leur leader principal, Ousmane Sonko, et leur candidat à la présidentielle Bassirou Diomaye Faye, sont en prison depuis plusieurs mois. Des centaines de leurs militants sont encore dans les liens de la détention même si un grand nombre d’entre eux et non des moindres ont recouvré la liberté au cours du mois de février.
« Le pays divisé, les députés Pastef dos au mur », annonce Les Echos. Pour WalfQuotidien, l’abstention de Pastef en commission sur le projet d’amnistie a un nom : « de la radicalité á la neutralité ». « Ils ferment les yeux sur les ‘’crimes et tortures’’, écrit le journal. Cité par nos confrères, Birahim Seck, coordonnateur général du Forum civil, dégaine á l’endroit de Pastef : « Votre ambiguïté…ne vous différencie pas des politiciens habituels. »
Pour SourceA, « les députés de Pastef (ne sont) ni pour ni contre la loi d’amnistie soumise à l’appréciation » de l’assemblée nationale. En souvenir de la posture de Macky Sall avant son désistement pour un 3e mandat, Bés Bi Le jour relève « Le ni oui ni non » de Pastef. « Un vote sur fond de suspicion », indique L’AS.
« Yewwi askan wi ballotée dans des vents contraires », souligne Le Témoin Quotidien. « Devant être, à part les forces de défense et de sécurité, le principal bénéficiaire de la loi d’amnistie, Yewwi askan wi joue un jeu trouble à l’assemblée nationale », écrit notre confrère. Leur abstention en commission, c’est comme « s’ils ne voulaient pas que (Ousmane) Sonko et Bassirou Diomaye (Faye) sortent de prison. »
En économie, WalfQuotidien dissèque « les effets pervers de la crise électorale » qui sévit au Senegal depuis la fin du mois de janvier. Entre hausse de la dette, baisse de la croissance du Pic et la suspension des projets qui étaient en cours ou qui devaient être lancés, c’est le stand-by général en attendant mieux…
Dans la foulée, L’Info rend compte de la perturbation de la distribution du gaz butane et de ses effets pervers sur les menaces, entre autres. « Total, le mal du marché ».
Le journal accuse l’entreprise française Total d’être la cause de ce dysfonctionnement car « elle ne respecte plus les règles du jeu en abandonnant des milliers de bouteilles chez ses concurrents. » Après, ces derniers « ne peuvent ni les utiliser ni récupérer leurs bouteilles correspondantes. »
Dans les colonnes du journal Le Soleil, Antoine Felix Diome balance une bonne nouvelle pour l’économie sénégalaise : « Les projets Sangomar et GTA sont quasi bouclés », indique le ministre du Pétrole et des Energies.
Sangomar est un programme pétrolier mise en service à une centaine de km au sud de Dakar. GTA (Gaz Tortue Ahmeyim) est un programme sénégalo-mauritanien d’exploitation des réserves de gaz localisées à la frontière maritime entre les deux pays. L’entame de la production a été repoussée à septembre 2024 avec des impacts négatifs annoncés sur les revenus initialement projetés pour les deux partenaires. [IMPACT.SN]
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