L’entretien du président de la République avec le media britannique BBC est en bonne partie reprise par la presse quotidienne sous des angles différents.
« Macky Sall se dédouane », affiche Sud Quotidien. En dépit du report de l’élection présidentielle consécutif à son abrogation du décret de convocation du corps électoral pour le 25 février 2024, des contestations qui ont lieu pour le respect du calendrier électoral et des victimes tombées du fait de la répression sanglante de ces manifestations, le chef de l’Etat est droit dans ses bottes.
La rengaine présidentielle est sur WalfQuotidien, notamment. « Je n’ai pas d’excuses à présenter, puisque je n’ai pas commis de faute. » Au contraire, ajoute-t-il, « si on m’avait suivi, Sonko, Karim et tous les autres seraient candidats », rapportent Les Echos et EnQuete.
IMPACTMacky Sall finit même par se plaindre : « Je suis vraiment étonné et même meurtri par les jugements de valeur faits sur ma personne », note L’Observateur qui parle des ‘’crève-coeurs’’ du président;
Le futur ex-président de la République semble se projeter dans ses habits post-pouvoir et reste intransigeant par rapport à une éventuelle courte de transition. « Si mon successeur n’est pas élu le 24 mars, je pars de toutes façons le 2 avril », répète-t-il dans Libération.
Des propos qui ressemblent à une réponse aux forces d’opposition qui, au début de la crise électorale le 3 février dernier, avaient affirmé qu’elles ne reconnaitraient plus Macky Sall comme chef de l’Etat à l’expiration de son mandat le 2 avril.
Dans le soleil, le président Sall lance un « Appel au calme et à la sérénité » pour le scrutin de ce dimanche. Une invite également relayée par L’AS en Une.
La campagne électorale touche à sa fin. A travers les programmes de gouvernement proposés par les candidats présidentiels, WalfQuotidien pose une question : « Quel nouveau souffle pour l’industrie ? ». Mais constate aussitôt que c’est « à chacun sa stratégie. »
EnQuete n’est pas loin de cette thématique avec sa Une : « Les candidats (sont) face au casse-tête » de l’emploi des jeunes, « cible transversale des politiques publiques. »
Vers quel candidat ira le soutien du Parti démocratique sénégalais (Pds) après l’invalidation de la candidature de Karim Wade ? La réponse tarde elle devrait venir de son éternel chef, Abdoulaye Wade. En attendant, les manoeuvres vont bon train en interne.
L’Observateur parle de « gros malaise », surtout après la prise de position non officielle de jeunes membres du parti en faveur d’Amadou Ba et la salve d’’attaque lancée par Karim Wade contre le candidat Ba accusé de vouloir perpétrer « un coup d’Etat électoral » afin de passer au premier tour de scrutin.
Le phénomène ‘’Barça ou Barsakh’’ perdure encore et toujours. Libération informe que « 2 pirogues transportant des Sénégalais échouent à Dakhla » en territoire marocain. Les embarcations parties de Saint-Louis et de la Mauritanie « ont échoué au Maroc entre lundi et mardi. » Deux personnes ont été tuées au cours de la traversée.
Selon le consul du Sénégal à Dakhla, « tous les passagers sont des Sénégalais dont un enfant d’un an et sa maman. » [IMPACT.SN]
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