IMPACT - La revue de presse du 15 avril 2024

C'est la diversité qui caractérise la presse de ce 15 avril 2024. 

Alors que le nouveau régime s’installe lentement mais sûrement, L’Info revient en arrière pour rendre une sorte d’hommage aux juges constitutionnels pour leur rôle éminent dans la protection du processus électoral et sa conduite à bon port. 

« Les piliers de la résilience », titre le journal. « Un Conseil constitutionnel droit dans ses bottes et qui a freiné le Président de la République quand il le fallait. » Et les autres piliers sont « la culture démocratique des Sénégalais », « une armée restée professionnelle et républicaine », « une pression internationale ferme et efficace », etc. 

Libération met en exergue une « délinquance fiscale présumée autour du projet GTA » (Grand Tortue Ahmeyim, un consortium sénégalo-mauritanien pour l’exploitation du gaz aux frontières maritimes des deux pays). 

« Eiffage Génie Civil Marine coincée sur 17,637 milliards de francs CFA », affiche le journal. « Après contrôle, la filiale de l’entreprise française a été redressée par l’Unité mixte fiscale et douanière », rapporte Libération. Un acte « contesté » par l’entreprise. C’est le 16 avril qu’un tribunal dakarois videra le contentieux. 

Bés Bi Le Jour s’intéresse aux instruments de la bonne gouvernance financière en attente des orientations du nouveau régime. « Corps sous contrôle », titre le journal. Il s’agit de l’Ofnac, de la Cour des comptes, du Parquet financier. En ce qui concerne l’office anti corruption, 

Pour sa part, Sud Quotidien entretient ses lecteurs au sujet des « Défis » qui vont s’imposer à « la nouvelle opposition ». Entre la « crise de leadership » qui frappe Benno Bokk Yaakaar et la « réunification programmée de Yewwi askan wi », Sud estime que « La coalition ‘’Diomaye Président’’ (est) presque en roue libre. »

« Daouda Ngom sort du bois ». Le nouveau ministre de l’Environnement et de la Transition écologique est en entretient avec Le Quotidien. Il trouve « possible (…) de se developper sans polluer » alors que le débat fait souvent rage entre acteurs de la société civile et politiciens. 

Sur un autre plan, Daouda Ngom juge indispensable l’éclaircissement de deux sujets qui ont tenu en haleine les Sénégalais : l’affaire des « 94 milliards de francs CFA » et « les fonds Covid-19 ». 

Dans le secteur potentiellement lucratif de l’exploitation des fruits de mer, le journal L’AS dresse un constat : « Les femmes des Îles du Saloum conquièrent le pouvoir ». 

Quant au quotidien le soleil, sa Une est consacrée à « L’équation des effets secondaires » dans les méthodes modernes auxquelles recourt la planification familiale. 

Les défis qui se dressent devant les nouvelles autorités sont nombreuses. L’une d’elles reste le nerf de la guerre : l’argent. A ce propos, Kritik’ fait état du rétrécissement des marges de manoeuvre budgétaires de l’Etat et titre : « Diomaye paie les pots cassées par Macky Sall ». 

De marge de manœuvre, il en est également question pour WalfQuotidien. Le journal en parle avec l’ambition du pouvoir de baisser les prix du loyer et des denrées alimentaires de première nécessité. « Faible marge de manoeuvre de l’Etat ». 

EnQuete s’intéresse aux situations qui prévalent chez nos voisins de la sous-région ouest-africaine où « les juntes militaires durcissent le ton ». Entre Doumbouya qui « traque les Guinéens », Goïta qui « interdit les activités politiques » au Mali et Traoré qui « enrôle les ‘’opposants’’ de force », c’est « Le crépuscule des libertés » dans ces trois pays.   

Les journaux rendent hommage au journaliste Mbaye Sidy Mbaye décédé le 14 avril à Dakar. « La presse perd une sentinelle », souligne WalfQuotidien. « Le journalisme perd une belle voix », regrette Bés Bi Le Jour. « Mbaye Sidy Mbaye est parti ! », affiche tristement Sud Quotidien. Pour Le Quotidien, « il était une voix » , comme pour raconter la carrière d’un immense professionnel de l’information et de sa déclinaison éthique.

Et l’on reparle de l’ancien président Macky Sall ! C’est Vox Populi qui s’y met en rapport avec cette nouvelle affaire des passeports diplomatiques. Le 28 mars, Macky Sall a signé un décret qui élargit les ayant-droits à ce titre de voyages à plusieurs personnalités et à leurs conjoints. Mais il semble que les nouvelles autorités aient pris des mesures pour contrecarrer une générosité de dernière minute. [IMPACT.SN]