Invitée de la matinale de Sud Radio, lundi 16 juin, la députée Clémentine Autain a fermement dénoncé les frappes israéliennes contre l'Iran. L'élue, qui s'est déclarée candidate à la présidentielle de la République, juge notamment qu'"Israël cherche à détourner le regard de Gaza".
Clémentine Autain ne cache pas sa colère. Alors que les frappes israéliennes, lancées dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin contre l'Iran, ont conduit à une riposte et, plus globalement, à une escalade de la tension dans la région, qui se poursuit toujours ce lundi, la députée française n'a pas mâché ses mots à l'égard de l'État hébreu dans la matinale de Sud Radio ce 16 juin.
"C’est une façon de faire qui est à la fois illégale sur le plan du droit international et totalement contre-productive", a-t-elle d'abord pointé, arguant que "ce n’est pas par la violence et la brutalité que nous allons arriver à nos fins" et qu'on "n’a jamais apporté la démocratie avec des bombes".
Pour celle qui se dit candidate à la présidentielle 2027, mais avant à une éventuelle primaire de gauche, "Israël est une menace pour le monde aujourd'hui". Clémentine Autain, qui déplore qu'on soit "entrés dans une forme de Troisième Guerre Mondiale larvée", affirme qu'"Israël cherche à détourner le regard de Gaza" et ce, alors même que des voix commençaient à s'élever en faveur de la reconnaissance d'un État palestinien.
Elle n'a d'ailleurs pas manqué de s'en prendre directement au président de la République, Emmanuel Macron. Ce dernier a décidé vendredi de reporter le sommet pour la reconnaissance de la Palestine, assurant cependant rester "déterminé". "Le président a fait une volte-face", a-t-elle regretté.
Il ne faut "certainement pas avoir la main faible à l’égard d’Israël"
Benyamin Netanyahou "essaye de créer un autre sujet de conversation que Gaza", a déclaré Clémentine Autain au micro de Jean-Jacques Bourdin. Pour elle, les attaques contre l'Iran ne sont qu'"une tentative de détourner l’attention du génocide perpétré contre le peuple palestinien".
Reconnaissant toutefois le droit d'Israël à se défendre, la députée ajoute : "Mais pas d’outrepasser le droit international". Aujourd'hui, elle s'est dite favorable à une solution diplomatique. Elle a néanmoins insisté sur un point : il ne faut "certainement pas avoir la main faible à l’égard d’Israël" car, "avec ce type de méthode, nous allons collectivement dans le mur". [6Medias]







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