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"Faure a une surévaluation de lui-même" : Jean-Luc Mélenchon charge le PS et son dirigeant, qui tente de négocier avec Emmanuel Macron

Lundi 9 Décembre 2024

Jean-Luc Mélenchon (g) et Olivier Faure
Jean-Luc Mélenchon (g) et Olivier Faure

Dans un entretien accordé à la presse italienne et espagnole, Jean-Luc Mélenchon tape du poing sur la table, fustigeant les négociations entamées par Olivier Faure avec Emmanuel Macron pour tenter d'entrer au gouvernement.

 

Le Nouveau Front populaire vit-il ses derniers jours ? La chute du gouvernement Barnier ébranle l'alliance de gauche, déjà fragilisée en l'absence de majorité dans l'Hémicycle. Depuis jeudi 5 décembre, Olivier Faure a entamé des négociations avec le camp présidentiel pour tenter d'inclure le Parti socialiste dans le prochain gouvernement, en échange de "concessions réciproques".

 

Une stratégie qui déplaît fortement aux Insoumis, qui menacent de laisser leurs collègues du PS sur le bas-côté si un accord est signé. Jean-Luc Mélenchon a fait part de son agacement dans un entretien accordé dimanche 8 décembre aux journaux italien et espagnol, La Repubblica et El Pais.

 

Le PS, "une sorte de petite quatrième République"

 

"Faure ne décide pas tout seul", a souligné le chef de file de La France insoumise, qui estime avoir été "mis devant le fait accompli" par Olivier Faure, dont il dénonce la "méthode extrêmement brutale" et "personnelle". 

 

Remonté, Jean-Luc Mélenchon a chargé de plus belle son collègue du NFP, qui "a une surévaluation de lui-même" et "passe son temps à essayer de contenter Hollande ou d'autres courants de son parti". Le Parti socialiste, dont il rappelle le score de 1,67% à la présidentielle de 2022, est à ses yeux "une sorte de petite quatrième République installée avec son camping au milieu de la cinquième".

 

Tout comme Mathilde Panot et Manuel Bompard, Jean-Luc Mélenchon a ainsi rappelé la ligne de son parti : si le PS s'allie avec les macronistes et la droite, "le Nouveau Front populaire continuera sans eux", a-t-il assuré. Dans un communiqué, Manuel Bompard, coordinateur de la formation politique, a expliqué avoir refusé un rendez-vous à l'Élysée. 

 

"Cette propagande qui répète sans arrêt que la gauche doit s'entendre avec la droite est dangereuse. Elle produit des gouvernements prêts à vendre leur âme au diable pour durer", a ajouté le leader insoumis.

 

Les Écologistes et les Communistes ont rendez-vous ce lundi pour discuter à leur tour avec Emmanuel Macron. Une discussion qui pourrait être le chant du cygne pour le NFP. [6Medias]

 
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